Vincent Labrune étant d’un silence absolu dans le dossier du Vélodrome, c’est le directeur général de l’Olympique de Marseille qui est visiblement chargé d’être en première ligne dans cette polémique qui tourne au psychodrame. Devant le feu nourri des critiques, Philippe Pérez a répondu aux questions du site officiel de l’OM et s’il s’en prend vivement à Jean-Pierre Foucault, le dirigeant phocéen tend quand même la main à Jean-Claude Gaudin pour essayer de renouer le fil du dialogue.
« Mes premiers mots vont peut-être vous surprendre, mais je suis tout à fait d'accord avec Jean-Claude Gaudin quand il dit qu'il faut "rechercher le consensus plutôt que l'affrontement". L'Olympique de Marseille regrette amèrement de devoir mener un tel combat. Il y a tant à faire au club pour bâtir une équipe compétitive en vue de la nouvelle saison ! La décision unilatérale du conseil municipal de fixer le loyer à un niveau exorbitant nous a placés dans une situation extrêmement compliquée. Je note, aujourd'hui, avec soulagement que "la position de la ville n'est pas figée" (…) J’aurais souhaité que le maire soit présent dans les multiples réunions que nous avons eues avec ses équipes. Cela nous aurait beaucoup aidés à éviter la situation de blocage dans laquelle nous nous retrouvons aujourd'hui. C'est une évidence, lui seul peut permettre de trouver un accord raisonnable. Son expérience et son sens du compromis seront bien utiles au cours des prochains jours. En l'état, nous n'en avons pas les moyens de jouer au Vélodrome. Payer un grand entraîneur et les meilleurs joueurs que nous puissions recruter reste le minimum. Un club comme le nôtre doit être le plus performant possible dans un contexte qui n'a jamais été aussi difficile en Ligue 1 », explique le directeur général de l’Olympique de Marseille, qui a également tenu à répondre à Jean-Pierre Foucault, le président de l’association OM et ricane des menaces de ce dernier.
« Vous imaginez bien que nos avocats ont étudié avec minutie la convention qui nous lie à notre association. J'encourage Jean-Pierre à mieux travailler son dossier. Ceci dit, compte tenu de son absence récurrente au stade Vélodrome et au centre Robert Louis-Dreyfus, je ne suis pas vraiment surpris. Pour lui, vu de Paris, il semble acceptable de régler un loyer démesuré et de menacer son club de représailles. Je tiens à rappeler au passage que l'association, qu'il préside et que nous finançons, est d'abord responsable de la formation de l'Olympique de Marseille. Elle affiche les mauvais résultats que l'on connaît sans que cela ne semble l'émouvoir. Du coup, je dirais qu'il n'est pas surprenant que Jean-Pierre n'en soit pas à quelques millions près sur le dossier du loyer. Après tout, ce n'est pas son argent. Et ce ne sont visiblement pas les intérêts du club qu'il défend », balance Philippe Pérez, qui prend le risque de se retrouver seul à devoir assumer ces propos si le vent venait à tourner dans ce dossier.