Nul doute que s’il a prévu de se reposer ce lundi, Vincent Labrune va devoir éviter d’acheter le quotidien La Provence. Le quotidien régional, dirigé il faut le rappeler par Bernard Tapie, consacre une page au bilan du président de l’Olympique de Marseille. Et les qualificatifs favorables à Vincent Labrune sont très rares entres « des résultats calamiteux », des « mercatos insensés » ou des « formules qui font pschitt ». Mais après avoir démonté le patron de l’OM, la Provence souligne quand même qu’il a signé quelques gros coups, dont bien évidemment le recrutement de Marcelo Bielsa que pas grand monde ne connaissait en France il y a encore un an. Cela ne suffit cependant pas.
« Lui, président, l’Orléanais s’est donc distingué par d’innombrables décisions stupéfiantes. Mais il a aussi gagné quelques paris osés. Son principal fait d’armes : avoir attiré El Loco à l’OM. Il serait en effet injuste d’oublier que c’est lui qui a convaincu l’Argentin de relever le défi olympien. Pas une mince affaire. Auparavant, en 2012-13, Vincent Labrune avait eu le nez creux en offrant une pige d’un an au fantasque Joey Barton, prêté par QPR, et en relançant l’inattendu Élie Baup, alors consultant TV. L’été dernier, enfin, il a flairé la perle rare en misant sur Michy Batshuayi alors que le nom du jeune Belge était totalement inconnu en France. Titulaire à seulement huit reprises, le Diablotin de 21 ans a fait trembler les filets dix fois. De quoi donner raison à VLB, qui peut aussi rajouter Payet et Alessandrini dans le panier des recrutements astucieux. Cela suffit-il pour autant à faire oublier son bilan désastreux ? Absolument pas. En cette fin de saison 2014-15, l’OM est en piteux état et l’avenir paraît sombre. Lui, président, Vincent Labrune doit désormais assumer ses responsabilités et tirer les conséquences d’un échec qui reste avant tout le sien. À lui de trouver la solution pour relancer un club qui n’est plus à sa place depuis quatre ans. Les prochaines semaines seront cruciales… », prévient le quotidien provençal, qui place Vincent Labrune sur la sellette après une saison dont le résultat final est clairement une grosse désillusion compte tenu des espoirs provoqués par des premiers mois parfaits ou presque.