Les réactions se succèdent au sein des présidents des clubs de Ligue 1 contre la taxe de 75% applicable aux entreprises dont des salariés ont des énormes revenus. Tandis que la Ligue de Football Professionnel n’a pas attendu longtemps pour réagir à l’annonce de François Hollande, la semaine passée, les présidents de L1 ont eux profité de la confusion provoquée par l’annonce, contredite, de Noël Le Graët, pour sortir du bois. Dans la Provence, Vincent Labrune dit ce qu’il a sur le cœur dans ce dossier très sensible.
« Même si un club de foot comme l'OM a une caisse de résonance médiatique plus grande qu'une entreprise du CAC 40, nous restons une grosse PME de province. Nous n'avons pas les moyens de payer cette taxe. On ne peut pas avoir fait des efforts hallucinants de gestion de la masse salariale et nous imposer cette taxe qui nous en fait perdre le bénéfice. Faire payer les clubs n'est pas viable, le football français va être étranglé. La suppression du droit à l'image collectif il y a trois ans a coûté 100 millions d'euros au foot français. Le coût de cette mesure est estimé à 150 ME. Pas un seul secteur ne peut survivre à cela. Cette taxe est un non-sens et une aberration totale. Ce serait de plus un comble que pour défendre un principe de participation des soi-disant supers riches à l'effort national, un gouvernement avantage les symboles de luxe et de richesse que sont Monaco (qui ne paie ni impôts, ni taxes), et dans une moindre mesure le PSG (Ndlr : Paris paie la totalité de ses impôts et taxe en France et ne peut être comparé à Monaco) », explique, dans la Provence, le président de l’Olympique de Marseille, qui aura quand même du mal à faire passer son club pour un petit budget de Ligue 1, l’OM étant dans le Top 5.