La mise en place de ce que l’on appelle la taxe Hollande ne fait pas le bonheur des joueurs de football, du moins ceux qui sont concernés par cet impôt. C’est le cas de Rod Fanni, et dans les colonnes de l’équipe, le défenseur de l’Olympique de Marseille dit tout le mal qu’il pense de cette mesure, avouant que cela pesait dans ses négociations pour prolonger avec le club phocéen.
« Contribuer à l’effort national, c’est normal. Mais là, on va basculer dans le vol. Car ce taux, c’est du vol. Je ne le cache pas, ça va peser dans ma décision de prolonger ou non. On ne peut pas prendre l’argent de ceux qui n’en ont pas. Qu’on nous en prenne un peu plus, à nous, footballeurs, c’est normal. Je suis le premier à admettre qu’on doit payer plus. Mais il y a des limites. Au-dessus de 50 %, c’est déjà beaucoup. Mais 75 %, ça veut dire que je travaille pour moi un jour sur quatre ! Qui peut admettre ça. Je voyage pas mal, cela me permet de voir ce qu’il se passe ailleurs. D’autres joueurs ou des amis ressentent la même chose que moi. En France, la réussite, on ne l’encourage pas. Il faut se cacher. Tu es souvent jalousé », avoue Rod Fanni, qui n’a toujours pas prolongé son engagement avec l’Olympique de Marseille alors que les discussions ont commencé depuis plusieurs mois.