Ce dimanche après-midi, les supporters de l'AS Saint-Etienne ont été interdits de déplacement au Groupama Stadium pour le derby face à l'OL, et il en ira de même dans la soirée pour la rencontre PSG-OM concernant les fans marseillais. Interrogé sur RTL au sujet des innombrables interdictions qui commencent à faire réagir pas mal de monde, et pas uniquement les supporters concernés, le responsable de la lutte contre le hooliganisme au sein du ministère de l'Intérieur se justifie.
« Dans ces deux matchs, on a été confronté sur les matchs aller à un certain nombre de problèmes, à des violences. Et c'est sur cette base-là, sur la base aussi de supporters qui peuvent être violents sur ces matchs retour, qu'il a été décidé par le ministère de l'Intérieur d'interdire le déplacement des Marseillais à Paris aujourd'hui et le déplacement des Stéphanois à Lyon. Dans l'absolu il serait souhaitable que les supporters visiteurs puissent se déplacer librement. Malheureusement, sur des affiches très particulières, on est obligé de prendre des mesures de fermeté. On se base sur des faits objectifs qui nous amènent à prendre des mesures de sécurité pour que le match puisse se dérouler dans de bonnes conditions, et pour la sécurité aussi des autres spectateurs. On souhaite que les groupes de supporters puissent avoir voix au chapitre de manière à être responsabilisés dans le cadre de leurs déplacements. On est en train de développer la concertation, l'anticipation des matchs à risques. C'est aux clubs aussi d'assumer une sécurité peut-être plus forte dans les stades. Lorsque chaque acteur aura pris ses responsabilités, j'ose espérer que les déplacements seront plus nombreux, mieux encadrés et plus faciles à organiser, avec des groupes de supporters qui acceptent aussi de tenir leurs engagements », explique Antoine Mordacq, patron de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme. A priori, le retour à la normale n'est pas pour demain donc..