L'Olympique de Marseille se déplacera dimanche soir à Geoffroy-Guichard pour y défier l'AS Saint-Etienne dans ce qui est un grand classique du championnat. Mais avant cela, le club phocéen a prévu d'organiser une réunion avec la totalité de ses joueurs afin d'évoquer les récents attentats parisiens, lesquels ont considérablement touché tout le monde et évidemment encore plus les internationaux tricolores, dont Lassana Diarra. Sur RMC, le responsable du secteur médical à l'Olympique de Marseille a évoqué ce rendez-vous prévu jeudi ou vendredi et sur ce qu'il en attend.
« Certains joueurs ont été très marqués par les attentats mais c’est aussi la vie d’un homme de continuer d’avancer avec une cicatrice sur le cœur. Il faudra absolument en parler avec les joueurs. Sous l’impulsion du coach, évidemment, j’aimerais faire prendre conscience au groupe qu’ils peuvent être heureux d’afficher cette notion d’unité, si chère au football, surtout dans une période où la solidarité est le maitre-mot de la nation, confie Christophe Baudot, qui aimerait que tout cela permette de relativiser les oppositions footballistiques qui débouchent parfois sur de la violence. Peut-être que l’on vivra désormais le football de manière moins déraisonnable ? Quand on repense à certaines polémiques futiles ou certaines insultes entre clubs ou entre supporters, oui, là j’espère qu’il y aura une réaction. Quand j’ai vu l’initiative des Ultras, j’en ai eu les larmes aux yeux. Mais relativiser le football, cela ne veut pas dire culpabiliser de jouer au foot. Nous sommes tous fiers de ce que les médecins et forces de l’ordre ont fait à Paris après les attentats. Mais les joueurs peuvent aussi être fiers d’exercer un métier qui est leur passion. Il faut que le football reste une fête. S’ils ont voulu atteindre le Stade de France, c’est justement parce-que le football est aussi un symbole de liberté et de partage. Il sera important que le vestiaire se rassemble autour de cette question.»