L’Olympique de Marseille a fermement décidé de reprendre en main sa communication et cela s’est concrétisé par des consignes transmises à l’ensemble des médias qui travaillent au quotidien au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Et c’est un faible mot que de dire que cette note de service a fait hurler les journalistes, à juste titre, puisque l’OM veut avoir le contrôle total lors des conférences de presse, avec par exemple cette demande assez ahurissante : « Les communications (appels et réceptions), SMS, navigation internet et toutes autres utilisations des téléphones portables ou des tablettes numériques sont strictement interdites au cours des points presse de l’OM. En conséquence, les téléphones portables et tablettes numériques doivent être éteints et mis hors service. L’usage d’ordinateurs portables dans la salle de conférence de presse OM n’est permis qu’à des seules fins professionnelles », précise par exemple club phocéen.
Résultat, l’Union des Journalistes de Sport en France a décidé de publier un communiqué pour s’offusquer de cette situation inédite en Ligue 1. « Les journalistes bâillonnés à la Commanderie. C’est avec stupeur que l’UJSF a pris connaissance des nouvelles mesures édictées par l’Olympique de Marseille lors des points presse organisés à la Commanderie ! Elles sont tout aussi inappropriées qu’intolérables !!! Sous prétexte qu’il est désormais propriétaire des installations de la Commanderie, l’OM sous-entend, sous couvert d’un nombre incalculable de mesures, que les journalistes pourraient être refoulés de ses rendez-vous ! Pire, toutes les conférences de presse seraient enregistrées et diffusées exclusivement sur les structures médiatiques du club. Ajoutant des contraintes inacceptables aux journalistes qui seraient ainsi privés de tout moyen de communication durant celles-ci. Il s’agit là d’une véritable agression vis-à-vis de l’indépendance de la presse…Devant cette situation, qu’il juge très grave, et après avoir consulté plusieurs patrons de presse, le président de l’UJSF vient de mettre en place une cellule de crise afin de faire face le plus efficacement possible à ce qu’il considère comme une menace sans précédent dans l’histoire de la presse sportive française », indique le syndicat des journalistes de sport.