Qualifié pour la finale de l’Europa League, l’Olympique de Marseille retrouve le chemin d'un grand rendez-vous européen.
Pas de chance pour Lyon, c’était justement cette année le rêve de Jean-Michel Aulas de voir son équipe disputer le titre européen dans son Groupama Stadium. La rivalité entre les deux Olympiques met en doute le côté festif de cette rencontre de prestige face à l’Atlético Madrid, et c’est bien ce qui chagrine Vincent Duluc. La plume de L’Equipe reconnaît que le supporter de base peut très bien ne pas soutenir son rival en championnat, mais cet événement doit néanmoins rester un beau rendez-vous et pas un règlement de compte franco-français alors que la présence d’un club tricolore en finale est extrêmement rare.
« Quatorze ans après la double présence de Monaco en finale de la Ligue des champions et de l’OM, déjà, en Ligue Europa, la qualification de l’OM vient remplir un vide et nous combler. Quatorze ans, dans le football moderne, c’est un siècle, et l’idée que le football français ait parfois eu un siècle de retard, sur ce plan là, a pu nous effleurer, à l’occasion. Il a fallu tout ce temps, ce long tunnel traversé de quelques lueurs qui s’éteignaient au printemps, pour passer de deux finales européennes à une autre. La mesure du temps, et de cette absence, est spectaculaire : de 2004 à 2018, pendant que la France restait à la porte, huit nations ont atteint la finale de la C 3, alors que la finale de C 1 est confisquée, depuis l’épopée du Monaco de Deschamps, par les quatre Championnats majeurs (Espagne, Angleterre, Italie, Allemagne). L’OM va jouer une finale à Lyon, ce qui sera pour lui une merveilleuse occasion de la gagner, et pour tout le monde une lumineuse raison d’être moins con. La rivalité est l’essence du foot, et les supporters du PSG comme ceux de Lyon auront évidemment le droit, sur leur canapé, de souhaiter la victoire de l’Atlético de Griezmann. Le schéma n’est pas différent à l’étranger. Mais si les responsables se décident à l’être et à montrer la voie plutôt qu’à montrer du doigt, il y a sûrement moyen que cette finale doublement française s’entoure de l’atmosphère de fête qu’elle mérite. En dehors d’une finale en été, tous les quatre ans, il n’y a rien de plus beau, dans ce jeu, qu’une finale au printemps. L’OM s’avance vers des jours magiques », a expliqué Vincent Duluc dans son édito pour L’Equipe.