Annoncée depuis quasiment deux ans, la vente de l’Olympique de Marseille n’a toujours pas eu lieu, et ne semble pas dans une phase finale.
Les projets de rachat concrets ne sont pas exposés sur la place publique, et le seul qui le fut, avec Mourad Boudjellal en tête d’affiche, a fait un terrible bide. L’idée de voir l’Arabie Saoudite, via son fonds d’investissement public (PIF), prendre possession de l’OM pour en faire une place forte du football européen, provoque bien des fantasmes. Cela donnerait au club de Marseille des moyens financiers colossaux, encore théoriquement supérieurs au PSG porté par le Qatar, pour redorer le blason olympien et le ramener vers les sommets du football européen. Un projet maintes fois évoqué, annoncé parfois comme conclu, mais en attendant, le PIF a investi en Premier League en rachetant le club de Newcastle.
Deux grands clubs européens dans le viseur, dont l'OM
Ce mercato du mois de janvier devrait permettre aux Saoudiens de faire leurs premiers pas sur le marché des transferts pour renforcer la formation anglaise, mais un bruit insistant parcours l’Europe du football ces derniers mois. La volonté de l’Arabie Saoudite de s’offrir plusieurs clubs du continent pour créer un empire, comme les Emirats Arabes Unis l’ont fait avec le City Football Group. Et cette solution a du sens au sein du Royaume du Golfe, qui ne compte pas s’arrêter à Newcastle, et envisage de récupérer plusieurs gros clubs. L’Inter Milan en Italie et l’OM en France ont été cités, et cela est totalement justifié aux yeux du docteur Daniel Plumley.
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Ce professeur de l’Université de Sheffield étudie depuis plus de 10 ans le financement et la gouvernance des clubs professionnels de sport, et ses conférences et ses recherches portent sur les investissements dans l’industrie du football. Pour Daniel Plumley, la volonté de l’Arabie Saoudite de se payer deux grands noms du football européen a du sens. « Cette volonté est intéressante. Avant la reprise de Newcastle, je pensais déjà qu’on allait vers un projet similaire au City Football Group. J’ai entendu les intérêts pour l’OM et pour l’Inter Milan. Ce sont vraiment des projets de départs importants. Si vous regardez ce qu’a fait City, ils se sont développés à travers le monde et ont réalisé quelque chose de phénoménal. Mais la différence avec le projet saoudien, c’est que l’OM et l’Inter Milan sont déjà des grands noms du football. Ce sont vraiment des bons endroits pour démarrer ce projet. Ce sont des clubs à potentiel mondial. Ces gros clubs ont envie d’être les premiers à rejoindre ce projet saoudien. Financièrement, le PIF est au-dessus de Manchester City et des Emirats, c’est aussi pourquoi les clubs de départ peuvent être plus gros », a livré Daniel Plumley à Football Insider, expliquant ainsi pourquoi l’Arabie Saoudite ne voulait pas faire comme les Emirats, et racheter des clubs secondaires dans des championnats. L'OM et l'Inter Milan, des profils donc jugés parfaits pour le PIF.