Depuis quelques années, l’affiche entre Marseille et Lyon est devenue l’une des plus tendues en Ligue 1. En tant qu’ancien joueur des deux Olympiques, Mathieu Valbuena en est bien conscient et s’estime en partie responsable de cette rivalité.
Outre le contexte général de violence dans les stades en France cette saison, les incidents de l’Olympico symbolisaient également la rivalité entre deux équipes concurrentes. Marseille et Lyon luttent régulièrement pour les mêmes objectifs depuis de nombreuses années. D’où la haine des supporters phocéens lorsque Mathieu Valbuena était passé chez l’ennemi. On se souvient qu’en 2015, le Vélodrome lui avait réservé un accueil particulièrement hostile, notamment avec une poupée à son effigie pendue dans les tribunes.
« Je l’ai peut-être accentuée un peu plus »
Cet épisode a forcément marqué l’intéressé, qui s’estime en partie responsable de la rivalité entre les deux Olympiques. « Oui, je l'ai vu grandir. Quand je suis arrivé à l'OM, on sentait que ce rendez-vous était un grand match, mais il n'y avait pas autant de tension, a confié Mathieu Valbuena à La Provence. Elle s'est accentuée lors de mes dernières années marseillaises et lors de mon passage lyonnais. Je l'ai peut-être accentuée un peu plus... Il y a eu beaucoup de chambrages de part et d'autre, notamment de la part des présidents. Tant que ça reste bon enfant et que ça ne dépasse pas le cadre sportif, c'est bien. »
Mais les choses ont fini par déraper lorsque l’ancien milieu offensif est revenu au Vélodrome sous le maillot lyonnais. « C'était dur, mais je ne l'ai pas montré, a-t-il confié. Quand je défends les couleurs d'un club, je me donne à fond, je m'investis. Ça m'a fait mal, bien sûr. Je peux comprendre la déception des supporters. Mais je l'ai vue de manière positive, je sais qu'ils m'ont tant aimé. Je n'ai pas signé directement à Lyon, je suis passé par le Dinamo Moscou entre-temps, mais c'était un déchirement pour eux. On peut me siffler, me déstabiliser, mais ils sont allés trop loin avec le pendu. »
Valbuena se sent aimé à Marseille
« Ça m'a un peu touché, je suis humain. On peut être fort dans la tête, mais on a tous un côté sensible. Il faut savoir passer à autre chose, je pense qu'ils l'ont bien compris. Ma carrière, mon histoire, ma vie seront toujours liées à Marseille. Il doit y avoir des gens qui peuvent me détester à cause de ça, mais je sais que, au fond d'eux, les Marseillais m'aiment bien », a imaginé le joueur de l’Olympiakos, qui vient de remporter un procès contre l’Olympique de Marseille, condamné à lui verser 568 000 euros pour une affaire datant de 2014.