L'OM donne une leçon d'économie à la Ligue 1

L'OM donne une leçon d'économie à la Ligue 1

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Malgré l’absence de Coupe d’Europe cette saison, l’Olympique de Marseille n’a pas eu peur de distribuer de très gros salaires à certains joueurs lors du mercato estival 2024. Ce qui compte, c’est la vision globale de chaque investissement.

Comme chaque année, L’Equipe a publié une longue enquête détaillée sur les salaires des acteurs du football français. Chaque club est passé au peigne fin afin d’en ressortir un classement des émoluments. Si le Paris Saint-Germain le domine largement, comme d’habitude, l’Olympique de Marseille n’a pas à rougir. Malgré le départ de joueurs aux très gros salaires au mercato estival 2024, le club phocéen possède toujours la deuxième plus grosse masse salariale du championnat de France. Un état de fait qui survient alors même que le club ne dispute aucune Coupe d’Europe cette saison. Pour cause, la direction olympienne a décidé de maintenir un train de vie très élevé avec l’espoir de retrouver rapidement la Ligue des champions. Des émoluments importants ont été distribués l’été dernier, mais avec une réflexion particulière derrière ces investissements.

Le salaire, ça ne compte pas à l'OM

L’absence de participation à la Ligue des champions depuis la saison 2022-2023 n’a pas freiné les ardeurs de la direction phocéenne. L'été dernier, elle a rebâti un effectif ambitieux pour viser la plus belle des compétitions européennes, à commencer par le recrutement de Roberto De Zerbi (550 000 euros brut mensuels). Des joueurs talentueux sont ensuite arrivés, mais aucun d’entre eux n’a brusqué les finances olympiennes. En effet, le tandem Longoria-Benatia a multiplié les signatures en prêt avec des options d’achat assez faibles, ou de joueurs libres, pour se permettre de s’aligner sur les émoluments. C’est notamment le cas de Pierre-Emile Hojbjerg qui touche 500 000 euros par mois et dont l'option d’achat ne s'élève qu'à 15 millions d’euros. Même cas pour Ismaël Bennacer (OA à 12 millions d'euros) et ses 450 000 euros mensuels.

Enfin, pour convaincre Adrien Rabiot de s’engager à Marseille, Medhi Benatia a joué sur le challenge sportif. L’international français touche aujourd’hui 500 000 euros par mois à l’OM, mais il est arrivé libre de tout contrat en septembre dernier. Une nouvelle preuve que la direction phocéenne a sécurisé ses finances malgré la distribution de juteux salaires grâce à une vision globale derrière chaque investissement. « Ce qui compte chez nous, ce n'est pas le salaire, c'est le coût global du joueur », assure ainsi à L'Equipe une source du club provençal, persuadé que le coût des salaires est compensé par la valeur marchande des joueurs concernés, et leur apport sportif au club. Il ne faudra toutefois pas se louper dans le sprint final, car passer à côté d’une qualification en Ligue des champions pourrait bien coûter très cher.