Les tirs au but ont trop souvent été synonymes de défaite pour le football français ces dernières années, mais l’OM a brisé la malédiction en battant Benfica au bout de la nuit jeudi soir.
Une « loterie » selon certains, les tirs au but ont enfin souri au football français jeudi soir au Vélodrome. Au bout de la nuit, l’Olympique de Marseille a éliminé Benfica et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe de Jean-Louis Gasset a réalisé une séance de tirs au but parfaite. Avec quatre buts en quatre tirs, contre deux ratés pour le club portugais, l’OM a fait preuve d’une impeccable sérénité pour venir à bout d’Angel Di Maria et de ses coéquipiers. Un grand ouf de soulagement pour Marseille, qualifié en demi-finale de l’Europa League face à l’Atalanta Bergame. Après le succès de son équipe, Jean-Louis Gasset était heureux mais également satisfait du travail accompli, notamment en ce qui concerne les tirs au but. Car non, cette épreuve à la fois technique et mentale n’a rien à voir avec une loterie selon le coach de 70 ans, lequel a d’ailleurs avoué que cet exercice avait été travaillé à l’entraînement cette semaine. Un rappel que deux écoles existe, sachant que Didier Deschamps a toujours fait savoir que travailler cet exercice n'avait pas de sens pour lui.
Hommage à Luis Henrique
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« On a fait une série de tirs au but après l'entraînement la veille du match et vous voyez les gens qui sont froids. Après 120 minutes, bien sûr, c'est plus compliqué. Mais quand on a désigné les 5 tireurs, les joueurs en confiance se sont mis en avant et Luis Henrique a été dans les cinq premiers. Franchement, je suis content pour lui, parce que je le trimballe, je le mets à gauche, à droite, arrière. C'est mon couteau suisse. Il est un peu critiqué mais c'est un bon petit. Pau Lopez ? C'est un des trois ou quatre leaders du groupe, avec qui je parle. Il était frustré ses derniers matches, parce qu'il ne prenait que des buts sur des centres en retrait, des plats du pied. Il ne pouvait rien faire. Aujourd'hui, il a été décisif et il le mérite. Vous êtes demi-finaliste d'une Coupe d'Europe en ayant éliminé trois clubs titrés. C'est une épopée qui se déroule. Une saison elle se juge à la fin. Nous, on est là, ça fait le troisième tour que personnellement je passe. On veut aller le plus loin possible » a savouré Jean-Louis Gasset, dont la préparation du match et des tirs au but a été remarquable et cela malgré l’avalanche d’absences (Rongier, Clauss, Sarr, Gueye, Onana, Garcia) et les joueurs ayant été contraints de sortir en cours de match comme Gigot ou Mbemba.