Epaule gauche en vrac, douleurs aux cervicales, André Ayew a bien des malheurs ces derniers temps, mais cela ne l’empêche pas de serrer les dents pour continuer à faire le travail avec l’Olympique de Marseille. L’attaquant international ghanéen n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort, reconnaissant dans l’Equipe que l’idée même de jouer avec l’OM suffisait à lui faire oublier ses blessures pourtant très perturbantes.
« Je passe au-dessus de la douleur (…) Je déteste ne pas jouer. Il faut vraiment que ce soit la décision du coach. Cette saison, entre le match contre Rennes et celui contre l’Olympiakos, j’avais une élongation d’un adducteur, je ne pouvais pas. Le coach m’en a parlé, il m’a calmé car je voulais quand même continuer. Sur les échographies, on a vu que la blessure pouvait s’aggraver. On doit savoir se reposer. Les paroles de l’entraîneur m’ont fait réfléchir. L’année dernière, je l’aurais moins bien accepté, mais j’ai mûri, explique André Ayew, décidé à finir la saison sans mettre le clignotant quoi qu'il lui en coûte. La douleur, on la sent, ça gêne un peu, mais il faut essayer de se surpasser. Peut-être que certains ont peur de la critique. Si on est diminué et qu’on fait un mauvais match, on peut être critiqué. Donc on préfère se dire : j’ai mal et je reste sur le banc. Mais je ne connais pas cette crainte donc ça ne m’arrête pas. Si je peux apporter un plus, je le fais. »