Depuis lundi soir, la classe politique marseillaise est montée au créneau pour dénoncer le projet « Agora » mis en place par Jacques-Henri Eyraud à l’Olympique de Marseille.
Le président olympien menace plus que jamais de rompre les conventions liant le club aux groupes de supporter au sujet des campagnes d’abonnement. Remontée par les événements du début du mois de février à La Commanderie, la direction de l’OM a l’intention de frapper un grand coup en s’attaquant frontalement aux groupes de supporters du club. Une stratégie dénoncée par l’ensemble de la classe politique locale, de la Mairie aux opposants. Dans un communiqué publié ce mardi, le sénateur du Parti Communiste des Bouches-du-Rhône, Jérémy Bacchi, s’est également attaqué à Jacques-Henri Eyraud, s'engouffrant forcément dans la brèche de la contestation des supporters pour gratter un bel élan de sympathie.
« C’est avec une grande surprise mais aussi beaucoup de colère que j’ai pris connaissance, comme beaucoup de Marseillais, de votre projet agora. Ce projet s’inscrit dans une longue lignée de régressions de libertés individuelles et collectives amorcée il y a déjà plusieurs années par le pouvoir politique pour limiter la dimension populaire du football, au profit d’un football business sans passion ni ferveur. Certes, vous n’êtes pas le premier à vous essayer à cela, d’autres avant vous l’ont fait. Mais Marseille n’est pas n’importe quelle ville et l’OM n’est pas n’importe quel club. L’un et l’autre sont intrinsèquement liés. A Marseille plus qu’ailleurs, le football et de fait l’OM, sont un patrimoine commun qui appartient aux Marseillais et aux Marseillaises (…) Nous sommes passionnés, nous avons la ferveur, mais c’est précisément cela qui fait que l’OM est attractif et que des hommes à l’instar de Frank McCourt ont investi dans ce club. Vouloir essayer de le changer aujourd’hui est une attaque insupportable (…) L’OM c’est nous » a publié le sénateur, qui affiche une totale confiance en McCourt, mais pas en son homme fort visiblement.