Malgré l'intervention de Nasser Al-Khelaifi dans les médias, les critiques s'abattent sur le patron du PSG. Et l'affaire de la répartition de la manne financière apportée par CVC rejaillit brutalement.
Tandis que certains rêvent encore de voir l'OM être vendu à l'Arabie Saoudite dans quelques semaines, dans quelques mois, ou dans quelques années, l'Olympique de Marseille doit composer avec un budget serré lors de ce mercato d'hiver. Et quand on parle argent, forcément la comparaison avec le Paris Saint-Germain n'est plus possible depuis bien longtemps, le club de la capitale étant désormais sur une autre planète.
Cependant, les affaires qui entourent Nasser Al-Khelaifi commencent à sérieusement faire monter la température dans le football hexagonal, et ressort le vieux dossier de la venue du fonds d'investissement CVC lorsque après la faillite de Mediapro, Vincent Labrune a trouvé cette solution afin d'éviter un carnage chez les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Mais dorénavant, c'est la répartition des fonds versés qui provoque une polémique. Car les 90ME encaissés par l'OM de Frank McCourt semblent ridicules par rapport aux 200ME pris par le PSG.
Le PSG s'est gavé, pas l'OM
🗣️ David Gluzman : "La répartition de la manne CVC, c'est un braquage au grand jour. Comment l'OM accepte de toucher deux fois moins que le PSG ?" #RMCLive pic.twitter.com/e1seBxT21r
— After Foot RMC (@AfterRMC) January 9, 2024
Au micro de RMC, David Gluzman, membre de l'After, mais banquier de métier et supporter des Girondins de Bordeaux, a piqué un coup de sang, estimant que l'OM avait été piégé par ce deal. « Regardez la répartition de la manne apportée par CVC à la Ligue de Football Professionnel, c’est une répartition de lâche. Comment l'OM accepte de toucher deux fois moins que le PSG ? La répartition, c'est 200 millions d’euros pour le Paris Saint-Germain, qui a d’ailleurs essayé de faire un geste commercial en prenant moins, l’OM prend 90 millions comme Lyon, et en dessous avec 10 millions de moins, il y a Nice, Lille, Rennes, c’est complètement arbitraire. Moins demain, si je suis le président de Lens, et que j’ai mis 87 millions d’euros de mes fonds propres pour mon club afin qu’il progresse d’abord en Ligue 2 et que je vois que Nice prend deux fois et demi plus que moi, je deviens fou (...) Pour en revenir à Marseille, pour l’OM ce n’est même pas une arnaque, c’est un vrai braquage au grand jour, car c’est le club préféré des Français et il faut vraie rivalité dans le foot français », a expliqué le consultant. Du côté de la LFP, on pourra toujours rappeler que le 23 novembre dernier, les clubs ont approuvé une nouvelle fois à 97,7% la répartition de la manne financière de CVC, soit 1,1 milliard d’euros aux clubs français de Ligue 1 et de Ligue 2, en échange de l’acquisition de 13% de la filiale commerciale de la LFP qui vend les droits TV du championnat.
Dans ce deal, Nasser Al-Khelaifi est pointé du doigt, Daniel Riolo affirmant que durant les négociations entre CVC et la LFP, le président de la Ligue était en relation quasiment permanente avec le président qatari du Paris Saint-Germain. Il faut toutefois rappeler que sans un PSG à ce niveau, jamais CVC n'aurait investi le moindre euro dans le football français comme certains dirigeants de clubs de Ligue 1 l'ont fait remarquer.