Le licenciement d’entraîneur au cœur de la saison et en plein contrat est presque devenu une spécialité française. Elie Baup est en effet le cinquième coach limogé avant même la moitié de la saison après Eric Hély (Sochaux), Fabrizio Ravanelli (Ajaccio), Daniel Sanchez (Valenciennes) et Jean Fernandez (Montpellier). Une décision lourde de conséquence sportivement comme financièrement dans la mesure où un technicien licencié doit obligatoirement être dédommagé en fonction de la durée de son contrat. Et dans le cas d’Elie Baup, qui avait signé une prolongation jusqu’en 2015 avec l’Olympique de Marseille, la note a dû grimper, comme l’a confié Julien Fournier, l’ancien secrétaire général du club phocéen (jusqu'en 2009), à France Football.
« J’ai toujours du mal à comprendre comment on peut licencier un entraîneur trois mois après son arrivée, ou trois mois après l’avoir prolongé. C’est étrange, a-t-il déclaré. Mais chacun sa gestion des choses. Ce sont toujours les dirigeants qui sont responsables dans ces cas-là. Ce sont eux qui choisissent avec qui ils veulent bosser. Le choix de l’entraîneur, c’est ce qu’il y a de plus important dans le club. Mais virer un entraîneur coûte cher, surtout six mois de dommages et intérêts en plus. » Des chiffres élevés confirmés par le président de l’OM Vincent Labrune : « Ce n’est pas un manque à gagner, Baup a eu ce qu’il mérite ». A croire que Labrune était prêt à sacrifier quelques milliers d’euros afin que Baup parte sans broncher.