Fan de la philosophie d’Igor Tudor, Claude Puel y voit quand même des inconvénients. A commencer par le manque d’équilibre assumée par l’entraîneur de l’Olympique de Marseille.
C’est avec le même plan de jeu que l’Olympique de Marseille s’apprête à retrouver le Paris Saint-Germain dimanche. Malgré le retour de l'attaquant parisien Kylian Mbappé, absent pour leur précédente confrontation remportée par les Marseillais (2-1) en Coupe de France, l’entraîneur Igor Tudor compte bien conserver son pressing haut et son jeu rapide vers l’avant. Une philosophie qui impressionne Claude Puel.
L'exigence de Tudor
« La patte Tudor est claire : intensité et verticalité, a résumé l’ancien manager de Leicester City dans L’Equipe. Les efforts réclamés aux joueurs sont importants, notamment pour presser l'adversaire à la perte du ballon, et un joueur comme Payet en a subi les conséquences. C'est trop pour lui, il aurait besoin de plus de phases de possession pour s'exprimer. C'est costaud de jouer à l'OM, il faut tenir. »
Heureusement pour Igor Tudor, son effectif est composé d’éléments endurants et irréprochables dans l’état d’esprit. « Ce n'est pas péjoratif, mais il y a beaucoup de joueurs de "club" : Rongier, Veretout, Guendouzi ou Clauss donnent tout pour remplir leur fonction, a énuméré Claude Puel. Il faut une volonté colossale pour courir et travailler autant. » Mais ce style de jeu a aussi ses inconvénients, ou plutôt des avantages pour l’adversaire.
🎙Igor Tudor : « Je parle tous les jours avec mes joueurs. Je suis vraiment fier des résultats, ce sont eux qu'on doit féliciter. Je ne vais pas changer ma méthode, c’est un travail quotidien. Chaque entraînement doit être une bataille. On est sur la bonne voie. » #TeamOM pic.twitter.com/ShaaU7IdVk
— Guillaume Tarpi (@GuillaumeTarpi) February 24, 2023
« L'OM a souvent un joueur en moins au milieu et si l'équipe rate son premier pressing, ça peut faire mal, a prévenu le technicien français. Si l'adversaire est inspiré en contre, l'OM peut se faire transpercer. Il est dépendant de l'équipe adverse mais il l'assume. Il a aussi besoin que l'adversaire ait envie d'ouvrir le jeu, ce qui le rend efficace à l'extérieur. L'OM a tenu le pressing pendant tout le match contre le PSG (victoire 2-1 en Coupe de France) ? Oui, mais il n'y avait pas Mbappé en face. Je pense qu'il l'aurait puni en contre. » Sans doute le plan imaginé par l’entraîneur parisien Christophe Galtier.