Marseille s’est qualifié pour les 1/8e de finale de la Ligue des Champions en s’imposant au prix d’une folle fin de match à Dortmund (2-3). Une victoire aussi nécessaire qu’inattendue après une première période fantomatique, car l’Olympiakos a dominé Arsenal dans le même temps (3-1).
L’OM est allé chercher en Allemagne une qualification à laquelle il semblait impossible de croire une heure plus tôt. Menés 2-0 pendant que l’Olympiakos en faisait de même devant Arsenal, les Marseillais étaient complètement hors du coup après un début de match catastrophique.
Ce n’était pas faute d’avoir été prévenus, les Marseillais savaient que Dortmund allait tout donner pour jouer leur petite chance d’accrocher la deuxième place à fond. Cela n’a pas empêché les joueurs de Didier Deschamps de livrer 45 premières minutes indignes d’un match avec un tel enjeu. Dépassés en vitesse, incapables d’aller dans le camp adverse et de relancer correctement, les Olympiens coulaient logiquement devant les vagues d’attaques allemandes. Pire, même Diawara se faisait avoir comme un bleu à la lutte sur un ballon aérien lors d’une touche longue, ce qui débouchait sur une frappe victorieuse à bout portant de Blaszczykowski (1-0, 23e). Ce but incitait encore plus le Borussia à pousser, et l’OM concédait logiquement un pénalty pour une reprise de volée de Mbia dans la tête de Kehl, blessé et remplacé sur le coup. Hummels transformait sans problème le pénalty (2-0, 32e). Le bateau coulait mais Amalfitano, de loin le meilleur olympien de cette période, redonnait de l’espoir à ses troupes en délivrant un centre parfait sur la tête de Rémy, qui trompait Weindenfeller d’une tête décroisée (46e). A la mi-temps, le pire était évité, même si l’Olympiakos était déjà loin devant face à Arsenal (2-0), ce qui obligeait l’OM à s’imposer pour se qualifier.
En seconde période, le scénario était complètement inversé, puisque les Marseillais étaient les premiers sur les ballons, et les plus pressants offensivement. La preuve, sur un centre fuyant d’Azpilicueta, Piszczek était tout proche de tromper son propre gardien (53e). Mais par la suite, les débats s’équilibraient et la réduction du score d’Arsenal au Pirée (2-1) redonnait un peu d’espoir, d’autant qu’au moment où le match baissait d’intensité, A. Ayew reprenait parfaitement un corner d’Amalfitano pour égaliser (2-2, 84e) et laisser son équipe à un but de la qualification. Ce but était inscrit quasiment dans la foulée par Valbuena, qui slalomait dans une défense allemande à l’abandon pour planter une frappe sous la barre (2-3, 88e). Le Borussia n’y était plus tandis que l’OM s’accrochait à ce succès inespéré et qui permet de prolonger l’aventure en Ligue des Champions devant l’Olympiakos, finalement victorieux 3-1.
