Après les événements du match OM-OL, le club phocéen a repris les commandes des abonnements dans les virages du Vélodrome. Pour les autorités locales, il était temps que les choses bougent, mais désormais le ton va monter.
Vincent Labrune n’a pas traîné à réagir aux incidents intervenus lors de la réception de Lyon. Le patron de l’Olympique de Marseille avait bien compris que les choses devaient évoluer avant que cela dégénère, l’OM étant régulièrement sanctionné pour le comportement d’une minorité de ses supporters. Dans France-Football, tandis que certains fans de Marseille admettent que les choses commençaient à devenir incontrôlables, y compris pour les associations, le Préfet de Police prévient lui que les choses vont changer. Car le responsable de l’autorité admet que l’OM a frôlé le précipice.
« Il fallait des actes, sinon le club allait se casser la figure. La répétition de franchissements de ligne jaune, ça s’appelle tout simplement dissolution. Le système proposé est le suivant : une adhésion du supporter à un groupe ouvre droit à un tarif préférentiel pour l’abonnement. Cela va dans le bon sens. Nous avons demandé à l’OM et à nos propres opérateurs d’être intraitables sur les comportements déviants, tant en matière d’interdiction de stades qu’en matière de poursuite judiciaire. Nous avons aussi lancé des interdictions de stades, à la lueur du match de Lyon et de l’exploitation de la vidéo du déplacement à Groningue en Ligue Europa, qui ne s’est pas bien passé non plus. Il faut désormais que les fautifs ne sentent plus impunis, y compris pendant les fouilles. L’OM doit nous remettre les personnes ayant des couteaux ou des bouteilles ; leur enlever ne suffit pas. Nous allons monter en puissance (…) Je suis très déterminé à aboutir et à structurer les virages. Je compte appliquer une politique ferme et résolue. Notre job est de tendre vers le risque zéro en évitant les comportements inacceptables et c’est pourquoi nous devons savoir qui pénètre au Vélodrome », a fermement prévenu Laurent Nunez, Préfet de police des Bouches-du-Rhône, qui a également oeuvré au Stade de France puisqu’il était directeur de cabinet du Préfet de Saint-Saint-Denis avant d’arriver il y a cinq ans à Marseille.