Réglé sur le plan économique et administratif, le rachat de Newcastle par le fonds souverain de l’Arabie Saoudite est toujours bloqué.
Les autorités anglaises, alertées dans un premier temps par BeIN Sports, ont sérieusement mis le nez dans ce possible rachat, et cela commence à prendre une grande ampleur. Le motif est simple : la chaine qatarie, qui diffuse les droits de la Premier League dans le Golfe, se plaint d’être piratée par le média BeoutQ. Ce bouquet financé par l’Arabie Saoudite n’a pour seul objectif que de diffuser, via un satellite récupérant le signal, les images de BeIN Sports avec un simple boitier vendu à des millions d’exemplaire. Résultat, sans payer de droits, et tout en faisant chuter les chiffres de BeIN Sports et donc des compétitions diffusées, BeoutQ permet aux Saoudiens, mais aussi à de nombreux expatriés notamment au Royaume-Uni, de regarder les sports britanniques sans abonnement.
Plus de la moitié des clubs de Premier League ont ainsi demandé des comptes au sujet de ce lien entre l’Arabie Saoudite et ce fameux décodeur pirate, tandis que des médias majeurs comme Sky Sports, la BBC mais aussi l’institution du All England Club, ont mis la pression sur le gouvernement pour avoir le fin mot de l’histoire. Ce rachat est donc passé aux questions au plus haut niveau de l’état. Les protestations des futurs propriétaires de Newcastle niant tout lien avec BeoutQ n’ont pas eu beaucoup d’effet. Giles Watling, député du comité sportif anglais, a ainsi expliqué le lien évident entre le Fonds Public d’Investissement de l’Arabie Saoudite qui se prépare à racheter Newcastle et celui qui finance BeoutQ, affirme The Sun. De quoi au moins freiner, si ce n’est annuler le rachat de Newcastle, prévu pour plus de 330 ME. Si cela devait aboutir à un échec, la question se poserait forcément sur l’avenir des investissements de l’Arabie Saoudite en Angleterre. De quoi tenter le Royaume du Golfe pour aller miser ailleurs, notamment dans une ville au sud de la France ?