Nommé par Pablo Longoria, Jacques Cardoze réalise pour le moment un sans faute avec l'OM, club qu'il a chevillé au corps.
Jacques-Henri Eyraud avait surpris tout le monde avec un discours musclé sur l’identité et la passion de ses salariés quand il était président de l’OM. Le dirigeant avait alors déploré que 99% de ses salariés étaient des fans du club provençal, et que la productivité baissait donc fortement dans des domaines non liés au sportif, quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Des propos qui avaient choqué à l’époque, et n’avaient pas contribué à faire remonter la cote de Jacques-Henri Eyraud. Son successeur, Pablo Longoria, fait exactement le contraire. Convaincu par son profil, méticuleux au point de regarder ses anciennes émissions, le président de l'OM a pris une décision forte. Il n’a ainsi pas hésité à nommer à la direction de la communication Jacques Cardoze, véritable fada de l’OM et qui ne s’en cache pas.
Même s’il possède un rôle de porte-parole qui doit l’amener à la prudence, l’ancien journaliste et grand reporter pour France Télévisions n’hésite pas à monter au créneau, comme lors des incidents à Nice. Et cela n’étonne pas grand monde au sein du service public. « Il a l’OM dans le sang, c’est un vrai fou furieux, et si ça a pu surprendre, il est logique de le voir occuper une place ici désormais », a ainsi fait savoir Franck Genauzeau, rédacteur en chef du journal télévisé de France 2, dans les colonnes du Figaro.
Bagarre dans la tribune du Parc des Princes
Passionné par l’OM, il est capable d’aller très loin pour son club de coeur, y compris dans les moments chauds, comme quand il s’était accroché en tribune de presse du Parc des Princes avec des journalistes lors d’un PSG-OM de 2009, pour avoir trop fêté les buts olympiens. Ancien danseur de ballet, porté par le journalisme, Jacques Cardoze a finalement succombé à sa passion pour l’OM, qu’il a toujours eu au coeur. « Cela se sait à France TV, même si je ne l’ai pas crié sur tous les toits. Je n’ai jamais raté un match même quand j’étais aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, sauf durant mes trois semaines de guerre en Irak. Quand j’avais 16 ans, je lisais les résumés de l’OM dans les vestiaires de danse, j’étais le seul, j’étais considéré comme un ovni. Aujourd’hui, chaque jour qui passe ici est un jour de chance », explique ainsi le directeur de la communication de l’OM, qui sait qu’il ne restera pas éternellement dans un club où le mouvement perpétuel est de rigueur. Il espère simplement pouvoir au moins accomplir un cycle de trois ans, et être parmi l’équipe dirigeante qui ramènera un titre à Marseille.