Igor Tudor est déjà dans la tempête un mois après son arrivée à l'OM. Ses méthodes et le niveau de jeu inquiètent, mais le Croate sait ce qu'il fait.
Rarement une première journée de championnat au Vélodrome aura été attendue à ce point. Du moins avec une telle crainte. L’été est chaud à l’OM, où Igor a pris l’équipe au pied levé après le départ express de Jorge Sampaoli. Avec des méthodes radicalement différentes qui ont du mal à passer. Les joueurs peinent à digérer le changement de principe, avec du jeu direct et la multiplication des courses, alors que la saison dernière, la maitrise du ballon et le pressing étaient de rigueur. Cela a donné lieu à des échanges vifs entre le technicien croate, qui n’est pas souvent d’humeur à la rigolade, et des cadres du vestiaires comme Gerson, Payet et Guendouzi. Ces derniers ont clairement des difficultés à comprendre où veut en venir Igor Tudor, mais ils feraient bien de s’accrocher et d’écouter, car le jeu en vaut la chandelle. C’est ce qu’affirme Gianni Brignardello, adjoint du Croate à Udine et à Vérone et préparateur physique de son métier. Pour l’Italien, qui s'est confié dans La Provence, il faut faire confiance à Tudor car le travail va payer.
L'OM va perdre un peu et gagner beaucoup
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« C'est normal que les joueurs souffrent en ce moment, mais ils s'y retrouveront très vite. Sincèrement, je ne suis pas surpris que les joueurs de l'OM se plaignent, mais c'est uniquement parce qu'ils n'ont pas encore vu ce que cela donnera durant la saison. Ils vont tous s'y retrouver en compétition. S'ils gardent la patience, qu'ils ont la force de continuer à souffrir, ils récolteront les fruits de leur travail. J'en suis convaincu. C'est évident que les équipes qui travaillent de cette manière, avec cette mentalité, obtiennent des bénéfices dans le temps, plus que ceux qui utilisent une méthode ‘normale’. C'est du sacrifice sur le moment, mais ils seront gagnants, collectivement et individuellement », a assuré le préparateur physique, pour qui ces méthodes n’ont absolument rien à avoir avec la préparation italienne classique des années 2000, basée uniquement sut le foncier et la musculature. Igor Tudor sait où il va, et prépare son équipe pour une grosse saison. Cela même si cela peut donner l’impression que les joueurs sont à côté de la plaque par moment. Mais le problème surtout est que, si les résultats des premiers matchs ne sont pas au rendez-vous, le Croate risque de découvrir que la patience n’est pas vraiment le point fort à l’OM.