Dix jours après la très violente agression dont lui et sa famille ont été les victimes dans leur domicile à Marseille, Vitorino Hilton est toujours traumatisé par les événements intervenus ce soir-là. Huit hommes ont pris d’assaut sa maison pour le dévaliser, puis le frapper avant de fuir sous le regard terrorisé de ses proches. Évidemment, le joueur brésilien en tire des conclusions rapides et veut désormais partir, histoire d’oublier ce cauchemar et d’éviter qu’un tel incident se reproduise.
« Je suis toujours très marqué par ce qui s’est passé, mais ma famille l’est encore plus. Moi, ça va, j’ai grandi au Brésil dans un quartier chaud, mais ma famille, mes enfants… Ils ont touché à une chose à laquelle ils n’auraient jamais dû toucher. Quand j’entends mes enfants me demander le soir : “Papa, ils vont revenir ?” c’est très difficile à accepter. Je me dis qu’il ne faut pas que je reste ici. Je dois mettre ma famille à l’abri, explique, dans les colonnes de l’Equipe, Vitorino Hilton, avant d’évoquer la suite d’une carrière en Ligue 1 qu’il ne veut pas terminer de cette façon. Déjà que, sportivement, ce n’était pas facile pour moi, c’est sûr que ça rend les choses encore plus difficiles. Imaginez si j’avais été en déplacement et que j’avais laissé ma famille seule… On va réfléchir tranquillement avec ma femme pour prendre la bonne décision. Ma priorité était de rentrer au Brésil, malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver un club avant la fermeture du mercato. Brest ? Oui, je suis au courant, on verra. Le plus important, c’est de trouver un environnement où ma famille se sentira bien. De préférence dans un club où je pourrai retrouver le plaisir de jouer. J’ai envie de montrer que j’ai toujours des qualités, que je suis toujours le défenseur qui avait fini la saison dans l’équipe type de la L 1 trois saisons d’affilée. Je ne suis pas mort. »