Le président de l'OM a probablement remis de l'huile sur le feu pour quelques saisons entre supporters des deux clubs. Cela en valait-il la peine ?
En décidant d’apporter son soutien à ses supporters qui boycottent le déplacement à Paris ce dimanche, Jean-Claude Dassier a pris une décision ferme, que chacun est libre d’apprécier ou pas. Il n’empêche, le président de l’Olympique de Marseille a probablement relancé pour quelques saisons les vieilles rancœurs en tentant de justifier son soutien. « En prenant cette décision nos supporters montrent qu'ils ne sont pas comme les autres, qu'ils ne doivent pas être mis dans le même sac que les supporters parisiens. Depuis le départ, il y a une fausse symétrie entre Parisiens et Marseillais que nos supporters refusent. Au final, les supporters parisiens resteront entre eux, sans personne sur qui taper », a expliqué l’ancien responsable de TF1.
Outre le fait que Jean-Claude Dassier a totalement oublié que l’OM avait validé les décisions prises par les autorités lors de plusieurs réunions au Ministère de l’Intérieur, les mêmes décisions qu’il juge désormais excessives, le patron phocéen a probablement zappé que dans quelques semaines ce sont 25.000 supporters de l’Olympique de Marseille qui sont attendus à Saint-Denis pour la finale de la Coupe de la Ligue. Et que ce déplacement, il va probablement falloir bien le travailler sous peine de faire prendre un gros risque à des gens qui se fichent probablement de savoir qui a tort ou qui a raison, et qui viendront juste pour voir un bon match de football alors que d'autres auront désormais quelques comptes stupides à régler.
Samedi soir, Robin Leproux avait le beau rôle de montrer du doigt son homologue marseillais. « Je suis peiné et un peu catastrophé. Jean-Claude Dassier a dérapé. On avait convenu de montrer l’exemple. On ne voulait pas créer de polémique entre les deux clubs. Ce soir, d’interpeller de la sorte les supporters en disant les Parisiens sont les méchants et les Marseillais les gentils… Tous ceux qui s’intéressent au football savent que ce n’est pas comme cela que ça se passe. On doit protéger nos supporters. Nous sommes des responsables du football français. On doit être exemplaire dans nos propos pour apporter le calme et la sérénité avant de telles rencontres. Je ne comprends pas non plus le boycott du dispositif. Il a été discuté le 10 février au Ministère de l’intérieur et a été imaginé et proposé par les dirigeants marseillais. Au PSG, on avait proposé autre chose. Je trouvais que le train est plus sécurisant et surtout plus rapide. Les cars mettent douze heures à monter sur Paris », expliquait le président du Paris Saint-Germain, oubliant lui aussi que quelques-uns de ses supporters étaient jeudi à Marseille pour tenter de perturber le match OM-Copenhague. Faudra-t-il désormais interdire de déplacement les fans des deux clubs lors des clasicos ? La question doit être posée avant qu’un drame arrive.