Même s'il a désormais retrouvé le sourire à l'Olympique de Marseille, Adil Rami avoue avoir eu un énorme passage à vide après la Coupe du Monde.
La langue de bois, Adil Rami ne connaît pas. Depuis ses débuts chez les pros au LOSC, le défenseur central a toujours été franc. Surtout devant la presse, avec laquelle il ne se cache jamais, même après de mauvaises performances. Ce n'est donc pas à 33 ans que le Corse va changer. Au cœur d'une saison difficile, où il a enchaîné les blessures musculaires, Rami révèle qu'il a très mal vécu la période post-Mondial. Champion du Monde sans avoir joué une seule minute avec l'équipe de France l'été dernier, il a effectivement subi un terrible contrecoup par la suite.
« Depuis la Coupe du Monde, je galère mentalement et physiquement. On reste des humains, on a besoin de souffler. Il y a eu la Coupe du Monde, mes histoires personnelles... J'estime que je n'ai pas eu assez de vacances. Je n'ai pas eu le temps de me vider la tête et mon mental a lâché. Il me fallait juste du repos. J'ai eu un burn-out. J'ai essayé de trouver des solutions, j'ai même eu un coach mental au téléphone, j'ai essayé de comprendre. Je n'avais même plus envie de 'taper' les attaquants. Je me forçais, mais je n'y arrivais pas. J'étais aigri, avec mon entourage, avec les gens qui étaient autour de moi, chose que je déteste montrer. Aujourd'hui, je suis content d'avoir été blessé, c'est bizarre, mais je suis content d'avoir été aussi longtemps de côté, parce qu'aujourd'hui, j'ai enfin faim », a avoué, dans le Canal Football Club, un Rami déterminé comme jamais, qui n'a plus qu'une seule envie en tête : retrouver les terrains de Ligue 1 après deux mois d'absence.