Sollicitée pour la conférence de presse de Gennaro Gattuso mercredi, avant le match de Ligue Europa entre l’Olympique de Marseille et Brighton (2-2), la traductrice Alessia Hughes Enriquez a subi des commentaires déplacés de la part de supporters marseillais. Des réactions dénoncées sur les réseaux sociaux.
Il faudra évidemment patienter avant de voir Gennaro Gattuso s’exprimer en français avec les médias. En attendant, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille a besoin d’aide lors de ses conférences de presse. Mercredi dernier, à la veille du match de Ligue Europa face à Brighton, l’Italien était accompagné par la traductrice Alessia Hughes Enriquez lors de son point presse diffusé en direct sur la chaîne Twitch du club phocéen.
Le message de la traductrice de l'#OM suite à la vague de propos déplacés et insultants à son encontre. #TeamOM pic.twitter.com/Jqd2ihT4Z9
— Infos OM (@InfosOM_) October 7, 2023
Mais au lieu d’écouter les déclarations du technicien, certains supporters ont tenu des propos déplacés sur la jeune femme. « Pas rancunière envers le peuple marseillais, a-t-elle réagi sur Instagram. Pour ceux qui pensent encore que complimenter une fille sur son physique passe forcément par la vulgarité, le chemin est encore long ! Merci à ceux qui ont dénoncé ces comportements en direct, c'est l'attitude respectueuse que j'espère inculquer à mon fils en grandissant. »
Une mauvaise expérience aux côtés de Ribéry
Malheureusement pour elle, ce n’est pas la première fois qu’Alessia Hughes Enriquez se retrouve confrontée à ce genre de comportement. La Franco-Mexicaine, qui travaille en freelance pour plusieurs clubs, avait notamment participé à la présentation de Franck Ribéry à la Fiorentina en 2019, provoquant malgré elle un buzz lié à son physique, et non à ses compétences.
« Dans le foot, le centre de l'attention est sur ma personne, mon physique, mes vêtements ou encore le comportement des joueurs et entraîneurs envers moi, pas sur la qualité de mon travail, avait regretté l’interprète contactée par L’Equipe à l’époque. Cela pourrait me porter préjudice, les clubs pourraient craindre que ça se retourne contre eux. » Quatre ans plus tard, force est de constater que rien n’a évolué.