Ces derniers mois, les décideurs du football français se demandaient s'il n'était pas judicieux de lancer dès maintenant l'appel d'offres pour les prochains droits TV de la Ligue 1 (2020 à 2024). Il s'agissait surtout de surfer sur la bataille frontale entre Canal+, BeInSports et SFR, le groupe de Patrick Drahi ayant décidé de faire exploser les prix pour s'imposer, comme cela a été le cas avec l'acquisition des droits de la Ligue des champions.
Le climat était donc à l'euphorie, on évoquait même un prix annuel dépassant le milliard d'euros pour la Ligue 1. Mais tout cela semble avoir volé en éclats ces derniers jours. En effet, le prix de l'action en bourse du groupe Altice, propriétaire notamment de SFR, mais également de BFM, RMC, Libération ou bien encore de l'Express, s'est écroulé de 45% en un mois lorsqu'il est apparu que les dettes du groupe frôlaient les 50 milliards d'euros. Et selon l'AFP, en marge d'une conférence de presse à Barcelone, les dirigeants du groupe Altice, et donc de SFR, ont fait savoir qu'ils allaient cesser les acquisitions, laissant clairement sous-entendre que l'achat des droits de la Ligue 1 n'était plus un objectif prioritaire. Autrement dit, la bataille à trois va très probablement se terminer en duel Canal+ vs BeInSports, même si du côté des instances du foot français on rêve de voir un membre des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) entrer dans la danse. Mais ça c'est une autre histoire....