Dans sa lettre ouverte adressée à Pape Diouf, Christophe Bouchet apporte un éclairage radicalement différent de celui de son successeur sur la vie interne de l’Olympique de Marseille, à l’époque où les deux hommes cohabitaient. Un par un, Bouchet démonte quelques-uns des arguments de Pape Diouf, et il évoque notamment comment ce dernier a conseillé à l’OM de ne pas engager Laurent Blanc comme manager en 2004, qualifiant l’ancien sélectionneur national « d’incapable ».
« Concernant mon rôle dans ton arrivée et ton départ de l’OM, ta mémoire me semble bien floue. Souviens-toi du début de l’année 2004, la presse poussait Laurent Blanc dans les bras de l’OM comme manager général. Blanc ? Pourquoi pas. J’avais adoré le joueur. Je l’ai reçu plusieurs fois. Nous avons discuté. Facilement et sans crainte, d’autant que nous sommes cévenols lui et moi (…) Ces discussions sont revenues à tes oreilles alors que nous étions en Ukraine pour la Coupe de l’UEFA. Tu m’as appelé pour me conjurer : « Chris, ne prends pas ce type, c’est un incapable ». J’ai répondu ceci : « Je t’entends Pape, mais alors viens ! ». Alors que deux ans plus tôt tu avais refusé de nous rejoindre, tu as dis oui. Voilà pourquoi Blanc s’est retrouvé hors course à l’OM et toi en pole position. L’as-tu oublié ? Pourquoi inventes-tu une histoire pour dire que je passais à ton bureau tous les deux jours pendant plusieurs mois pour te supplier ? », explique Christophe Bouchet, clairement agacé par le bon rôle que se donne Pape Diouf dans l’histoire de l’Olympique de Marseille.