Si la situation sportive de l’Olympique de Marseille n’est pas désespérée, du moins en championnat, des évènements extra-sportifs ont plongé le club dans un véritable chaos. Car outre le communiqué des South Winners, un groupe de supporters mécontent, l’OM doit maintenant faire face à l’affaire du tag contre José Anigo. Preuve que le divorce et l’animosité entre les joueurs et les supporters marseillais sont réelles. Du jamais vu selon Eric Di Meco, qui croit savoir que l'égoïsme de certains joueurs est en cause.
« Il y a une vraie cassure entre le public marseillais et le club, par les résultats et par le comportement des joueurs, a constaté l’ancien joueur de l’OM sur RMC. A l’époque, j’ai connu des périodes où les résultats n’étaient pas bons. Après une rencontre contre Nantes, on est sorti du vestiaire à 1h du matin parce que les supporters nous attendaient. Les voitures avaient été caillassées, etc. En général, ça se passait comme ça. Là, c’est plus froid, c’est même plus inquiétant. Je n’ai pas souvenir d’une désertion du public de la sorte, ni d’une telle haine ressentie à travers le communiqué des supporters, mais surtout des tags au centre d’entrainement Robert Louis-Dreyfus. Ça va se régler, il y a eu une plainte. J’espère que les gens qui ont fait ça vont être retrouvés et punis. L’Olympique de Marseille est vecteur de paix sociale, on le sait. Aujourd’hui, les supporters acceptent que les joueurs soient moyens, mauvais ou perdent. Ça fait partie du football. Mais le problème, c’est qu’une majorité d’entre eux ne se battent plus, joue pour sa gueule ou ne se servent de l’OM que comme tremplin. Pour certains d’entre eux, jouer à Marseille sert simplement à aller voir ailleurs. Les gens connaissent le foot à Marseille, ils s’en rendent compte. Pour certains, c’est devenu insupportable. Quand on porte ce maillot, on a des devoirs parce qu’il y a des choses graves qui peuvent découler de ce que les joueurs font ou pas sur le terrain. » Quelle que soit la responsabilité des joueurs ou de l’entraîneur, l’attaque verbale adressée à José Anigo est tout de même disproportionnée.