En trois saisons à l'Olympique de Marseille, Didier Deschamps aura réussi à faire remporter six titres à une équipe qui en était sevrés depuis dix-sept années. S'il a tout de même remporté une Coupe de la Ligue lors de sa dernière saison, le champion du monde 1998 a connu des moments délicats, qui l'ont poussé à claquer la porte. Il a expliqué, à demi-mots, que les antagonismes entre lui et les dirigeants, notamment José Anigo, étaient trop forts pour qu'il reste au sein du club phocéen.
« Je suis fier de ce que j'ai vécu. Je suis resté trois ans, on a gagné six titres. Ma dernière saison a été très pénible. Mais la page est tournée, il n'y avait pas d'autre solution. C'était mieux pour l'OM et pour moi de partir. Les banderoles ? C'est désagréable, mais c'était surtout injouable pour moi au quotidien. Il n'y avait pas d'issue. Aujourd'hui tout le monde tire dans le même sens, ce n'était pas le cas. Ce n'était plus possible, les conditions n'étaient pas réunis. J'ai eu ma part de responsabilité. Il y avait des oppositions pro-Deschamps, pro-de-l'autre-coté, et c'était valable dans tout le club. A partir du moment ou il n'y a plus deux sons de cloches, c'est plus facile», a confié Didier Deschamps sur les ondes de RMC. A la question de Luis Fernandez: « José (Anigo) ou Vincent (Labrune) ? », le sélectionneur des Bleus a répondu après un long silence, « Vincent, quand même ! ».