Désormais sélectionneur national, Didier Deschamps n’avait pas encore évoqué dans le détail son départ, il y a quelques semaines, de l’Olympique de Marseille. Dans un long entretien accordé à l’Equipe, l’ancien entraîneur de l’OM revient sur cet épisode qui l’a évidemment marqué, et n’en veut pas du tout au président et à l’actionnaire du club phocéen, même s'il avoue que son désir prioritaire était de vite partir, même s'il n'y avait pas eu les Bleus au bout.
« Il n’y avait pas d’autre solution. Le métier d’entraîneur est très difficile, surtout dans les clubs très exposés médiatiquement. À l’OM, ce qui s’est passé sur les trois, quatre derniers mois…J’assume mes responsabilités quand ça va bien et quand ça va mal. Je pense avoir été professionnel jusqu’au bout. J’ai fait face. Mais il s’est passé tellement de choses en interne, au stade. J’étais seul. Seul pendant trois mois à répondre à des obligations médiatiques. On peut dire ce que l’on veut. Ça, c’est du concret, explique Didier Deschamps avant de revenir sur le long processus de son départ de l’OM. C’est le football. Il y en a un, puis un autre. Le jour où j’ai annoncé ma volonté de partir (le 23 mai), j’ai eu en face de moi deux personnes qui m’ont dit qu’elles me comprenaient : le président et l’actionnaire. Après, il y a un contrat, des obligations d’un côté et de l’autre. Ça ne se rompt pas du jour au lendemain. La seule chose gênante pour les deux parties, c’est le temps de la rupture. J’avais pris les dispositions pour que ça se règle très vite. Pas en pensant à l’équipe de France. Je croyais que Laurent (Blanc) allait continuer. Ma seule préoccupation, c’était de quitter l’OM. »