Fidèle à ses habitudes, Didier Deschamps n'en faisait pas des tonnes après la nette victoire de l'OM à Paris (0-3), tout en reconnaissant que cela lui faisait évidemment plaisir.
Didier Deschamps n’était pas un joueur réellement expansif, il n’y a donc aucune raison pour que devenu entraîneur il change radicalement. Conscient que la victoire de Marseille était précieuse à plus d’un titre, compte tenu de la course infernale en tête de la Ligue 1 et du climat ambiant, le technicien phocéen restait toutefois prudent. Ces trois points n’auront de valeur que s’ils apportent un titre en fin de saison à l’Olympique de Marseille.
« Evidemment, c’est une grande satisfaction et une grande joie. D'avoir marqué trois buts, de ne pas en avoir encaissé parce que cela faisait plusieurs matches où l'en prenait systématiquement. En plus, ici au Parc, dans un contexte particulier, difficile. C'est un très très bon résultat pour les joueurs, pour le club et pour les supporters qu'on n'oublie pas. Ils étaient malheureux de ne pas pouvoir monter ce soir même si je comprends leur décision. Ils peuvent être fiers du comportement de l'OM », concédait dans un premier temps le coach de l’Olympique de Marseille, avant d’évoquer la suite de la saison qui s’annonce palpitante que ce soit sur le plan national, mais également européen.
Pour le titre, Didier Deschamps a d’ailleurs emprunté le bon mot de son homologue lyonnais pour évoquer la lutte avec Bordeaux. « Comme a dit Claude Puel, je pense qu'on peut les rattraper s'ils continuent à ne pas jouer. Mise à part la plaisanterie, oui, on est sur une belle série. Elle n'est pas venue comme ça par hasard. Mais il est indispensable que l'on prenne des points parce que devant ça cavale à grande vitesse, reconnaissait l’entraîneur de Marseille, conscient que Lyon et Montpellier étaient sur un rythme tout aussi débridés que celui de l’OM. Mais il n’empêche, cette belle série actuelle ne doit pas rendre l’équipe phocéenne euphorique au point d’en perdre ses repère. Quand ça ne va pas, on n'est pas au fond du trou. Là, il faut apprécier mais ne pas oublier pourquoi on en est là. L'investissement, l'état d'esprit des joueurs. »
