L'attaquant marseillais a refusé de s'échauffer pendant le match contre Paris. Erik Gerets est furieux et une lourde sanction se profile.
En marge de la cuisante défaite contre le Paris Saint-Germain, dimanche soir au Vélodrome, Marseille s’est également offert sa première crise de nerfs de la saison. Selon plusieurs médias, Hatem Ben Arfa a tout simplement refusé d’obéir à Erik Gerets quand ce dernier lui a demandé d’aller s’échauffer après 60 minutes de jeu. L’ancien lyonnais a également zappé la main de son coéquipier, Charles Kaboré, lorsqu'il a rejoint le banc de touche. Pour Ben Arfa, le fait de ne pas être titulaire pour ce clasico était tout simplement insupportable. Au retour dans les vestiaires après la rencontre, l’entraîneur belge de l’Olympique de Marseille aurait alors passé ses nerfs sur son attaquant. « On ne m’a jamais fait ça de ma carrière ! C’est incroyable. Je ne l’admets pas. On en parlera lundi. C’est inadmissible. Tu vas voir ce qui va t’arriver ! », a hurlé Erik Gerets, selon le quotidien L’Equipe.
Pape Diouf tape en touche
A priori, dès dimanche après-midi, le ton serait déjà monté entre les deux hommes, puisque Ben Arfa aurait refusé de saluer son coach, après avoir appris qu’il allait débuter la rencontre sur le banc de touche. Après le match, Erik Gerets n’a pas voulu s’expliquer sur l’absence du joueur, tandis que son attaquant s’est discrètement éclipsé du Vélodrome afin d’éviter la presse. Pape Diouf, président de l’OM, a lui opté pour la politique de « tout va bien Mme la Marquise » en renvoyant les journalistes à leurs études. « Vous savez, dès qu'il s'agit d'Hatem, on en fait tout un fromage. Arrêtons un peu. Ce sont des choses qui arrivent dans une équipe. Qu'on puisse soupçonner un joueur de ne pas vouloir entrer ou de ne pas s'échauffer, non, il ne faut pas tout de suite parler d'un problème Ben Arfa. S'il y a des problèmes qui le concernent dans le vestiaire ou qui touchent d'autres joueurs, ça se règlera dans le vestiaire », a expliqué Pape Diouf.
Le foot est un sport collectif
Hatem Ben Arfa, dont le caractère avait déjà posé des problèmes à Lyon, n’en est pas à son premier coup d’éclat cette saison. On se souvient qu’à l’échauffement avant OM-Liverpool, il s’était embrouillé avec Modeste M’Bami au point que Ronald Zubar était intervenu afin d’éviter un pugilat sur la pelouse. Malgré un talent indéniable, Hatem Ben Arfa va probablement devoir apprendre à gérer ses nerfs sous peine de contrarier une carrière pourtant prometteuse. Le football est un sport collectif, il va bien falloir qu’un jour qu'il finisse par le comprendre. Les dirigeants marseillais pourraient bien lui donner une première leçon dont l’attaquant international se souviendra.