Dassier - Diouf, la guerre des mots

Dassier - Diouf, la guerre des mots

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Des propos maladroits de l'actuel président de l'Olympique de Marseille ont été rapportés à son prédéceseur qui en a pris ombrage. Ambiance.

Il aura fallu une semaine pour que des propos tenus par Jean-Claude Dassier lors d’une réunion avec des salariés de l’Olympique de Marseille sortent dans le public et commencent à provoquer une grosse polémique. Au centre de cette cohue, qui masque mal certaines rancoeurs visiblement latentes, une petite phrase de l’actuel président de l’OM qui a expliqué ne pas vouloir être « un président à la libanaise, ni à l’africaine ». Une comparaison qui a évidemment fait tilt, certains y voyant là une référence directe à Pape Diouf.

 


Sentant le vent monter, Jean-Claude Dassier est intervenu hier sur RTL pour tenter d’aplanir les choses. « J'ai exprimé, peut être maladroitement, une gouvernance qui se veut non molle. C'est-à-dire ou l'on convoque tout le monde et ou l'on ne se dit jamais rien parce qu'on essaie de faire plaisir à tout le monde, une gouvernance autoritaire, africaine ou sud américaine. J'aurais pu dire sud américaine. Mais là, vous essayez de me monter une combine par rapport à Pape Diouf, ce n'est pas très convenable. Vous allez loin, car vous me soupçonnez de faire du racisme. Là, ça va mal aller », a lancé le patron de l’OM visiblement furieux que sa petite phrase prenne une telle importance, rappelant au passage qu’il avait multiplié les hommages à Pape Diouf depuis sa prise de fonction.

 


Silencieux depuis son limogeage de l’Olympique de Marseille, l’ancien président du club est sorti de sa réserve afin de s’étonner des propos tenus par son successeur devant les salariés. « J’avais choisi une retraite médiatique depuis trois mois. J’étais disposé à rester dans l’ombre et à ne pas intervenir afin que la nouvelle direction puisse s’installer, travailler et commencer son histoire dans la plus grande sérénité. À mes yeux, seuls prévalaient les résultats de l’équipe, car je suis resté un supporter. Certaines déclarations récentes me conduisent aujourd’hui à sortir prématurément de mon silence. Lorsque j’ai été mis au courant, très rapidement, des propos de Jean-Claude Dassier, j’ai d’abord été surpris. Ils sont, à mes yeux, ambigus et douteux. Ils viennent surtout après certaines piques lancées de manière discourtoise. Ce discours n’avait pas lieu d’être. Je suis profondément heurté », avoue Pape Diouf sur dans la Provence.