Dirigeant condamné dans l’affaire VA-OM, Jean-Pierre Bernès serait imposé par Jean-Claude Dassier comme condition de sa prise de pouvoir.
Pour un homme annoncé comme « de poigne », Jean-Claude Dassier est déjà en train de tenter son premier coup de force. Pas encore nommé président de l’OM par Robert Louis-Dreyfus, le patron de l’information sur TF1 a déjà fait connaitre une exigence de taille. Dassier ne consentirait à venir à l’OM que si Jean-Pierre Bernès se retrouvait en bonne place dans le nouvel organigramme du club. Même si Jean-Claude Dassier a certainement trouvé des arguments à faire valoir à cette promotion soudaine, la proposition a de quoi faire grincer des dents. En 1993, lorsqu’éclate l’affaire de corruption VA-OM, Jean-Pierre Bernes est avec Bernard Tapie au centre des accusations. Il est condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir activement participé à cette corruption. La FFF lui interdit même à vie de prendre une licence dans un club de football. Une sanction levée par la FIFA en 1996. Désormais agent des plus grands joueurs de football français (Ribéry, Nasri…), Jean-Pierre Bernès serait incontournable au bon fonctionnement de l’OM selon Dassier.
« Il y a un besoin incontestable de renforcer nos structures. L'urgence, c'est de travailler avec Didier Deschamps et Jean-Pierre Bernès sur le recrutement. J'aimerais bien que Jean-Pierre vienne travailler avec nous. J'aimerais qu'il intègre notre organigramme, pour s'occuper des joueurs avec José Anigo. Je lui ai demandé, il réfléchit à ma proposition. Jean-Pierre Bernès symbolise pour moi les grandes années de l'OM. Bien sûr, il y a eu cet épisode malheureux (l'affaire VA-OM), mais c'est prescrit. Il a démontré pendant des années qu'il était un homme très compétent, quelqu'un d'important dans le football français. Depuis quelques temps, comme agent, il le démontre à nouveau », a confié le futur patron de l’OM dans un entretien à paraitre ce dimanche dans le Journal du Dimanche.