Jean-Louis Triaud semblait particulièrement confiant ce lundi lorsqu’il évoquait le cas de l’attaque frontale faite par sept clubs (Bordeaux, Caen, Lille, Lorient, l’OM, Montpellier, et le PSG) contre la décision prise par la LFP de signer un pacte avec Monaco. Contre le paiement d’une somme de 50ME, le club de la Principauté était « autorisé » à jouer les compétitions françaises, même si son siège social est à Monaco et permet donc au club d’avoir un avantage fiscal énorme par rapport à ses concurrents.
Tout le monde a perdu sauf Monaco ?
Et ce lundi, Béatrice Bourgeois-Machureau, rapporteur public du Conseil d’Etat, a demandé à la plus haute instance administrative française de déclarer illégale la transaction validée par la Ligue de Football Professionnel avec les dirigeants monégasques, lesquels avaient accepté de verser 50ME pour régler le problème. Pour la magistrate, la LFP n’avait pas le droit de changer ses règles après le paiement d’une telle somme, et le Code du commerce ne pouvait pas imposer à Monaco d’avoir son siège social en France. Heureusement pour la LFP, Béatrice Bourgeois-Machureau demande à ce que cette annulation ne soit cependant pas rétroactive, ce qui aurait obligé éventuellement la Ligue à se pencher sur la participation de l'ASM au championnat….2014-2015. Mais au final, si le Conseil d’Etat donne gain de cause aux sept clubs, et annule le deal, alors Monaco pourrait avoir tout gagné, puisque le club de la Principauté n’aura pas à régler 50ME…ni à s’installer en France. Et tout le monde n’aura alors que ses yeux pour pleurer. Réponse d'ici deux à trois semaines.