Rodriguez et Hilton blessés, Zubar très critiqué, Renato Civelli est l’inattendue valeur sûre de la défense marseillaise ces dernières semaines.
Revenu en début de saison d’un prêt à La Plata en Argentine, Renato Civelli était plutôt la quatrième voire cinquième roue du carrosse marseillais en défense centrale. Le retour d’une longue blessure de Julien Rodriguez semblait condamner l’Argentine à continuer à regarder la deuxième partie de saison du banc de touche, au mieux. Mais entre le départ de Gaël Givet et son inscription finalement validée par Erik Gerets sur la liste pour la Coupe d’Europe, le natif de Pehuajo a repris espoir. Mieux que ça, il a même saisi sa chance lors de la rechute de Julien Rodriguez face au Mans, permettant à la défense marseillaise de terminer le match sans prendre de buts (0-0). Depuis les Olympiens sont allés à Twente et à Caen avec cette même réussite défensive, et l’Argentin, aux côtés de Hilton puis Zubar, a su se montrer rassurant.
Si la relance laisse encore à désirer parfois, son jeu de tête, son placement pour l’instant irréprochable et sa puissance physique en font la valeur sure du moment, ce qui n’a pas échappé à Erik Gerets. « Avec Benoît Cheyrou, il a été le meilleur face à Caen. Je ne le voyais pas aussi bien que ce que je le vois maintenant. Ce n'est pas que je le sous-estimais mais je ne le valorisais pas comme les autres joueur », a très légèrement nuancé l’entraîneur belge ce lundi lors du décrassage. Le technicien belge a même reconnu avoir parlé individuellement avec le Sud-Américain, amené à accumuler les matchs après plus de huit mois sans jouer chez les pros. Une discussion qui a porté ses fruits. « Il a progressé dans la relance et dans le placement, c’est incontestable », a livré Gerets.
Des compliments qui iront droit au cœur de Renato Civelli, bien décidé de toute façon, après avoir mangé son pain noir, à faire partie des cadres de l’OM : « Je suis arrivé à Marseille il y a trois ans et je pense toujours la même chose. Je crois que j'ai les qualités pour m'imposer ici. Si on m'en donne la possibilité, ce sera à moi de le démontrer par la suite ». C’est ce que l’Argentin est précisément en train de faire.