Le cap des 30 ans n’est pas anodin au sein du football français, où l’arrivée dans le monde des trentenaires est considérée comme une première fin en ce qui concerne la valeur du joueur, que ce soit aux yeux des techniciens, du marché des transferts ou même du public. Pourtant, dans d’autres pays, l’âge n’est réellement pas un problème tant que le niveau du joueur est satisfaisant. C’est sur cette philosophie que souhaite s’appuyer Benoit Cheyrou, métronome de l’OM et qui, à 31 ans, prépare sa reconversion mais espère encore enfiler ses crampons au plus haut niveau pendant quelques années.
« En France, passé 30 ans, tout le monde pense que t’es retraité, ou cuit physiquement. En Angleterre, en Italie, tu peux jouer jusqu’à 38, 40 ans. Je ne pense pas aller jusque là, mais quand même. Avec tout ce que j’ai vu avec les entraîneurs que j'ai côtoyés, j’ai des convictions tactiques et j’aimerais les mettre en place. Il y a plus de saisons derrière moi que devant moi, mais je ne pense pas à l’après-carrière. Je passe mes diplômes d’entraîneur mais c’est pour prendre un peu d’avance. J’ai envie de profiter de chaque saison. Quand on croise les anciens joueurs, moi par rapport à mon frère ou des amis, ils me disent tous que le meilleur moment, c’est quand tu es sur le terrain », a souligné, sur OMTV, un Bruno Cheyrou dont l’application technique et le sens tactique pourraient également en faire un futur entraineur, même s’il a pour l’heure encore de sacrés défis à relever sur le terrain.