Ce sont des scènes dignes d'émeutes urbaines qui ont éclaté à Marseille au passage des bus de l'Olympique de Marseille. Pour l'un des chauffeurs des bus venus de Lyon, il ne fait aucun doute que des supporters de l'OM était dans le coup.
Les autorités avaient autorisé le déplacement de 600 supporters lyonnais et il est évident que ce n’est pas demain la veille qu’on verra de nouveau les fans des deux clubs se déplacer au Vélodrome ou au Groupama Stadium. Les images de Fabio Grosso sérieusement blessé et des bus salement détruits ont choqué toute l’Europe, et cette fois, on ne pouvait pas accuser les supporters anglais. Après l’annulation de cet OM-OL, et dans un climat de tension extrême, les fans lyonnais ont réussi à repartir sans aucun gros incident. De retour à Lyon, les témoignages se multiplient concernant l’attaque des bus et le déchaînement de violence sur la route du Vélodrome. Dans Le Progrès, les chauffeurs de bus racontent comment tout cela a dégénéré, et n’hésitent pas à pointer du doigt des supporters de l’Olympique de Marseille, notamment un groupe très précis.
Les South Winners pointés du doigt par les chauffeurs
Chauffeur d’un des bus, Fayçal n’a aucun doute sur les auteurs des faits. « Au péage de Lançon, on a été escorté par une armada de CRS et de gendarmes. Les services de police nous ont sommés d’arrêter le bus. On a attendu un peu moins d’une heure, et quand on a repris le chemin du stade, ça a été le début de caillassage du premier des quatre bus. L’action a été menée par des gens cagoulés et portant des écharpes de l’OM et des South Winners, un des groupes de supporteurs. Ma vitre, côté conducteur a volé en éclat », raconte ce chauffeur, qui pense que les Ultras menés par Rachid Zeroual pourraient être dans le coup, même si cela doit encore être prouvé. Un de ses collègues avoue avoir connu la peur de sa vie.
OM-OL : L’Olympico finalement reporté ! https://t.co/JFr6b3d8y5
— Foot01.com (@Foot01_com) October 29, 2023
« Je n’ai jamais vu ça (...) Des supporters marseillais étaient autour des bus. Ils frappaient contre les cars en chantant. J’ai eu de la chance car le mien n’a pas été endommagé, mais je voyais les véhicules de mes collègues devant moi se faire caillasser. Dans mon car, ils étaient furieux. Ils insultaient les Marseillais. C’est à ce moment-là que j’ai vu que les vitres d’autres bus avaient sauté et que les supporters lyonnais étaient en train de descendre pour en découdre avec les supporters de l’OM. Les CRS ont gazé les gens qui tentaient de se battre et certains ont été maintenus au sol par les forces de l’ordre », explique un autre chauffeur.