Dix-sept ans après son dernier titre, l’OM a remporté la Coupe de la Ligue en disposant de Bordeaux dans un match parfaitement maîtrisé (3-1). Les ex-Bordelais Diawara et Valbuena se sont régalés face à leur ancienne équipe.
Laurent Blanc avait entretenu le suspense le plus longtemps possible, mais en dehors de la titularisation de Ramé à la place de Carrasso, l’entraineur bordelais avait presque aligné sa meilleure équipe pour cette finale prestigieuse. Face à des Marseillais très en jambes, la rencontre s’est surtout résumée à un combat physique en début de rencontre, avec notamment un traitement de faveur accordé à Lucho par Sané (11e) et Ciani (15e), logiquement avertis pour deux grosses fautes par derrière. Dans le jeu, l’OM prenait légèrement le dessus, même si, en dehors d’une belle frappe croisée détournée du bout des doigts par Ramé (33e), Bordeaux n’était pas réellement en danger.
Après la pause, c’est finalement la sortie de Niang sur blessure qui débloquait la situation. Valbuena entré en jeu apportait une touche de rapidité qui faisait mal à la défense bordelaise, qui concédait un corner fatal à la 60e minute. Lucho s’élançait et trouvait la tête de Diawara, tel un Basile Boli dans le ciel de Munich, fendait la défense girondine pour ouvrir le score (1-0, 61e). Loin de s’arrête là, les Marseillais enfonçaient le clou rapidement après. Ben Arfa fixait son monde côté droit dans la surface, avant de servir en retrait Valbuena qui prenait sa chance d’une frappe puissante que Ramé, masqué, ne pouvait que détourner dans ses propres filets (2-0, 67e). Blanc faisait dès lors presque une croix sur ce match en faisant sortir Chamakh puis Gourcuff. La sanction ne tardais pas à tomber puisque un coup-franc en force de ce même Valbuena, Cissé puis Chalmé déviait le ballon pour tromper Ramé, le défenseur bordelais marquant finalement contre son camp (3-0, 77e). La messe était dite et la réduction du score de Sané, inévitablement sur une reprise de la tête après un coup-franc n’y changeait rien (3-1, 84e), même si Plasil trouvait le poteau sur une frappe en force dans les arrêts de jeu (93e).
Si Bordeaux lâchait le premier de ses titres gagnés la saison dernière, avec de nombreux signes inquiétants au niveau de l’animation offensive et de la solidité défensive, sans compter un engagement parfois limite, l’OM s’offrait un titre tant attendu, même s’il n’est pas le plus prestigieux de tous. Celui-ci aura été acquis sans discussion possible tant l’OM a maîtrisé son match face à une formation bordelaise qui n’est jamais vraiment entrée dans son match.