Mais à quoi joue l’OM avec Marcelo Bielsa ? Cet entraîneur prestigieux que le club phocéen a fait venir en annonçant qu’il bénéficierait des pleins pouvoirs, à la manière d’un « directeur technique », dixit Vincent Labrune. Pourtant, à en croire l’Argentin, la direction ne consulte même pas son entraîneur en ce qui concerne le mercato. Ni pour les joueurs mis à l’écart et donc poussés vers la sortie, ni même pour les recrues. Par exemple, Bielsa a révélé en conférence de presse qu’il n’avait pas décidé de l’arrivée du jeune Brésilien Alef. « Ce n’est pas mon choix, je ne sais pas quand il pourra jouer », a balancé l’Argentin en conférence de presse. Idem en ce qui concerne Rod Fanni, que Bielsa aurait aimé réintégrer plus tôt dans son groupe sans le veto de ses dirigeants. Et de façon plus générale, « El Loco » n’hésite pas à se plaindre des promesses faites par l’OM à son arrivée, et finalement non respectées.
« Je trouvais intéressant de venir à Marseille car il y avait quatre points essentiels et le club a cru qu’il était possible de les satisfaire, a regretté Bielsa. Le premier était d’avoir un groupe de 22 joueurs d’un niveau similaire pour ne pas avoir de titulaires et de remplaçants établis. Cela supposait l’achat de sept joueurs et un investissement de 35 millions d’euros. Le chiffre a été ramené de 22 à 20. On ne m’a jamais accordé ça mais j’ai compris qu’on n’arriverait même pas à 18. Et aujourd’hui nous sommes 16 à peine. » Bielsa n’avait visiblement pas signé pour cet OM-là. Quoi qu’il en soit, les relations semblent déjà tendues avec les dirigeants olympiens.