En comptant le Trophée des champions, le PSG est en course pour réaliser un quadruplé inédit en France. Pas de quoi mettre fin au « Blanc bashing », pendant que Marcelo Bielsa, qui se dirige vers une saison vierge avec l’OM, récolte les louanges de certains supporters et observateurs. Une situation incompréhensible pour Pierre Ménès.
« La France est décidément un drôle de pays pour les choses du football. Alors que toute la Canebière idolâtre un entraîneur, Marcelo Bielsa, qui a certes envoyé du rêve durant les matchs allers mais qui s’est considérablement vautré durant la phase retour sans que son aura ne bouge d’un millimètre, un autre entraîneur suscite toujours autant d’interrogations. (...) Alors qu’il semblerait que la France soit un pays inhospitalier pour les techniciens étrangers, Laurent Blanc, qui a le mauvais goût de ne pas s’appeler « Blanco », « Blankeburg » ou « Blanchetti », serait une sorte de potiche spectateur de ses stars », a regretté le consultant dans sa chronique pour Direct Matin, avant de souligner le parcours de l’entraîneur parisien qui n’était pas la priorité de Nasser Al-Khelaïfi à son arrivée.
« Mais Blanc sera toujours le cinquième ou le sixième choix des Qataris et pour certains c’est une tare rédhibitoire. Quelque chose d’impardonnable. Blanc sera toujours une seconde main, un mec qui a gagné un concours de circonstances. Le doublé championnat-Coupe de la Ligue et le quart de finale de la Ligue des champions sur le banc des Girondins de Bordeaux ? Oublié, à la poubelle ? L’élimination en quart de finale à l’Euro 2012 contre l’Espagne, futur vainqueur de la compétition, et la série de vingt et un matchs sans défaite avec l’équipe de France ? Au vide-ordures. En deux saisons avec Paris, Blanc est en passe de remporter sept titres nationaux sur huit possibles, avec en prime deux quarts de finale de Ligue des champions, a rappelé Pierre Ménès. (...) Laurent Blanc sera l’entraîneur du PSG la saison prochaine, sauf énorme coup de théâtre. Pourtant, Manchester City était sur le coup. Les anti-Blanc peuvent se réjouir. Ils pourront encore le démonter joyeusement la saison prochaine. En attendant, lui, il gagne. »