Soirée de cauchemar pour l’OM, trop fébrile pour résister à la fin de match du Benfica (1-2). En plus de la défaite, il y a l’élimination de l’Europa League, des blessés, et un carton rouge pour Ben Arfa.
Avec le 1-1 obtenu à Lisbonne à l’aller, l’OM se retrouvait un peu entre deux chaises au moment d’aborder ce match retour pour une place en quart de finale. Une situation qui se reflétait dans l’attitude des joueurs olympiens, qui dominaient légèrement une première période marquée par un vent violent en leur faveur, mais faisaient preuve de fébrilité défensive inquiétante à certains moments. Ainsi, les deux grosses occasions de la première période étaient en faveur des Portugais. D’un maitre crochet extérieur, Cardozo mettait dans le vent toute la défense olympienne pour armer une frappe terrible qui percutait le poteau extérieur de Mandanda (23e). Peu de temps après, Di Maria, très remuant sur la gauche, était idéalement placé pour frapper après un beau décalage de Saviola, mais Mandanda faisait la parade décisive sur un tir puissant à ras de terre (38e). Côté marseillais, hormis quelques débordements sans conséquence de Brandao et deux tentatives de peu à côté de Cheyrou puis Lucho, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
A cette première période plutôt molle, s’opposait 45 minutes suivantes bien plus ouvertes. Marseille continuait de gérer péniblement les offensives portugaises, et pensait même se mettre à l’abri lorsque, sur une remise de Brandao lancé dans le dos de la défense par Niang, le Sénégalais se trouvait à la conclusion pour marquer de près (1-0, 70e). Mais, loin de désunir, le Benfica profitait d’être dos au mur pour accentuer la pression, et comme au match aller, Pereira crucifiait Mandanda, cette fois-ci d’une frappe lointaine légèrement déviée sur laquelle le portier marseillais ne pouvait rien faire (1-1, 75e). Tout était à refaire pour des Marseillais qui ne semblaient pas capables de passer la vitesse supérieure. Au moment où les 22 acteurs se dirigeaient vers la prolongation, une frappe tonitruante de Kardec au second poteau glaçait le Vélodrome, puisque la balle prenait la direction de la lucarne de Mandanda (1-2, 90e).
Tout juste entré en jeu sur le but, Ben Arfa trouvait le moyen de se faire expulser en une minute. Signe d’une soirée maudite pour l’OM puisque Cheyrou, Koné et Abriel étaient sortis sur blessure pendant la rencontre. Voilà donc un sacré coup au moral des Olympiens, et difficile de croire que la venue de Lyon ce dimanche au Vélodrome sera un moyen d’effacer cette contre-performance qui porte un sérieux coup d’arrêt aux objectifs de l’OM cette saison. Mais cette fois-ci, loin de la polémique de la main de Vata il y a deux décennies, la qualification du Benfica Lisbonne n'a rien de scandaleuse.