Etincelant et impliqué contre le Betis Séville (1-3) jeudi en Europa League, Hatem Ben Arfa a impressionné les Espagnols.
« Vous n'avez pas conscience du talent de Ben Arfa », a même réagi l’entraîneur andalou Quique Setién, probablement surpris par la carrière du Rennais. Compte tenu de ses qualités, le milieu offensif avait les moyens de briller chez les cadors. Au lieu de faire parler de lui pour de mauvaises raisons à l’Olympique de Marseille par exemple. Un mauvais souvenir pour son conseiller Michel Ouazine.
« Pape Diouf était un grand président sur le plan humain, il appréciait Hatem et il s'est battu pour le faire venir de Lyon. Il y avait une alchimie totale entre eux. Hatem a besoin qu'on l'aime et que l'on comprenne son football. J'ai toujours dit qu'il aurait dû naître espagnol, a regretté le proche de Ben Arfa contacté par Le Phocéen. C'est comme Karim Benzema qui est apprécié à sa juste valeur en Espagne, où on laisse la place aux artistes du jeu. Hatem est un joueur atypique, et en France on n'aime pas les gens qui ne rentrent pas dans le moule. »
La comparaison avec Messi
« (...) Il n'y avait pas de place pour un artiste comme Hatem qui prend des initiatives, alors que Didier Deschamps considérait ça comme des risques. En France, on préfère des joueurs qui se battent, on veut être solide, c'est l'obsession des entraîneurs. Au Barça, on ne reproche pas à Messi de ne pas assez défendre », a comparé Michel Ouazine, qui aurait peut-être dû conseiller à son protégé de jouer en Liga.