Hatem Ben Arfa ne veut plus entendre parler de l'OM et de Didier Deschamps, mais l'Olympique de Marseille semble inflexible. Pour José Anigo, qui apprécie le joueur, il faut laisser du temps pour que les discussions reprennent sereinement entre les deux camps.
Fidèle soutien d’Hatem Ben Arfa à l’Olympique de Marseille, José Anigo est probablement bien embêté par la situation actuelle du joueur, qui refuse de jouer sous les ordres de Didier Deschamps et exige qu’on le laisse partir. Le directeur sportif de l’OM est bien conscient que le club phocéen a d’abord poussé Ben Arfa vers la porte, avant finalement de lui claquer au nez. Mais sur le site de l’Equipe, il espère que l’ancien lyonnais va se calmer et revenir à un peu plus de lucidité.
« Hatem, je le connais. C'est un bon garçon avec beaucoup de caractère. Il est un peu comme un de mes enfants. Personnellement, quand il y a des conflits, je suis toujours ouvert aux discussions. J'espère qu'on trouvera une solution. Il faut lui laisser le temps d'évacuer sa colère, explique José Anigo, qui tente de déplacer le problème sur l’avocat du joueur, qui vendredi avait retracé l’historique de l’affaire en mettant en cause l’OM, qui a cherché à se débarrasser du joueur, y compris en déléguant des agents pour lui trouver un club. Maître Jean-Jacques Bertrand, il est bien gentil, mais il a pris le train en marche. Il a le droit de s'exprimer, mais s'il parle comme ça, je vais lui répondre. Ce dossier, il le connaît depuis une semaine, il ne peut pas l'évaluer. Ce qu'il dit dans la presse, je préférerais qu'il nous le dise à nous. Parce qu'il connaît bien le monde du foot et les affaires, il devrait savoir que dans ce genre d'histoire, pour qu'il y ait un accord, il faut un vendeur et un acheteur.»
Désormais le cas Ben Arfa semble pour le moins assez simple...et très compliqué. L’OM veut garder un joueur qui ne vient plus s’entraîner et donc ne joue plus. Cela n’empêche pas José Anigo de rester droit dans ses bottes, fidèle d’entre les fidèles de l’Olympique de Marseille, même si parfois on imagine que cela ne doit pas être facile. « Chaque cas est différent. J'ai lu ou entendu qu'on se comportait comme des amateurs. Je trouve ça un peu simpliste. C'est faire preuve de méconnaissance du dossier. Le cas d'Hatem est particulier. S'il réagit comme ça, c'est pour exprimer son mal-être. Il faut le laisser se calmer. Mais si j'ai un conseil à lui donner, ne pas venir s'entraîner n'est pas la bonne solution », menace tout doucement le directeur sportif phocéen.
