Les très mauvais résultats du FC Martigues en Ligue 2 auront eu raison de Thierry Laurey, suspendu après la gifle reçue à Troyes. Une saison catastrophique qui interroge sur la surpuissance de l’Olympique de Marseille dans la région.
L’aventure aurait pu être magique, elle ne le sera finalement pas. En débarquant en Ligue 2, le FC Martigues voyait beaucoup plus grand qu’une si triste dernière place au classement. Dans l’antichambre de l’élite, les Rouge et Jaune n’y arrivent tout simplement pas. Le club des Bouches-du-Rhône n’a pas gagné un seul match de championnat depuis le 25 octobre. C’est après la claque reçue à Troyes (4-0) que la direction de Martigues a pris la décision de suspendre Thierry Laurey. L’état cataclysmique dans lequel se trouve le club est un nouveau témoin de la puissance de l’Olympique de Marseille qui n’a pas un seul concurrent à son niveau dans un rayon de 100km.
La saison de Martigues rappelle des souvenirs
Chaud pour signer à l'OM, il ne bougera pas cet hiver https://t.co/Q5K05YuaHZ
— Foot01.com (@Foot01_com) December 17, 2024
Si l’Olympique de Marseille est un phénomène du football français d’un point de vue national, il l’est encore plus dans sa région. La quasi-totalité de la Provence est absorbée par la suprématie du club phocéen face à toute concurrence possible. De fait, les autres formations périphériques ont du mal à survivre dès lors qu’elles parviennent à toucher le monde professionnel.
Le FC Martigues, qui vit un enfer, est un exemple qui fait suite à d’autres histoires comme celles de l'Istres FC et de l'AC Arles-Avignon. Les deux formations géographiquement proches de la ville de Marseille gardent un souvenir désastreux de leur passage en Ligue 1. Mais l’ombre de l’OM explique-t-elle à elle seule les difficultés des clubs alentours ?
L’absence de projet clair, le problème majeur
Selon Lionel Maltese, maître de conférence spécialiste en management du sport à Aix Marseille Université interrogé par France 3 Provence, l’Olympique de Marseille seul ne peut expliquer le faible niveau des clubs de la région. Sans projet clairement défini, il est difficile de subsister. Pour cela, il faut un président partenaire avec les collectivités locales, un directeur général pour le volet économique et un directeur sportif pour s’occuper de la formation, indique le maître conférencier.
Ce qu’il manque surtout aux clubs comme Martigues, et Istres avant lui, c’est un stade réglementaire et des groupes de supporters fidèles qui ne laissent pas l’impression que tous les clubs autour de Marseille sont artificiels. Pendant les travaux au stade de Martigues, le club a d'abord joué au Vélodrome avant de le quitter pour jouer ses matchs à domicile... à Gueugnon. Difficile de créer de l'engouement.