Agé de 34 ans, Souleymane Diawara sait que l’essentiel de sa carrière est derrière lui, mais le défenseur international sénégalais de l’Olympique de Marseille avoue ne pas trop s’en faire pour la suite. Ayant déjà fait quelques investissements judicieux dans son pays d’origine, Diawara ne masque pas qu’il a surtout envie de relativiser tout ce qui se passe dans le monde du football.
« J’ai des sociétés au Sénégal, de ramassage d’ordures et de transport de containers. Je serai peut-être le Louis Nicollin du Sénégal ! Après, j’ai mes contributions auprès d’associations comme ACF (Action contre la faim) et Graine 2 tournesols (une association qui s’occupe d’enfants malades). Même si je me sens un peu inutile parce que je suis seulement joueur de foot, explique, dans l’Equipe, le défenseur de l’Olympique de Marseille, qui avoue être devenu très philosophe depuis cet été et le grave accident de Kévin Anin, un « enfant » du Havre, comme lui. Quand j’ai appris la nouvelle, pffff… J’ai tout de suite appelé Karim (Aklil), mon agent, qui est aussi celui de Kévin. Il m’a expliqué en détail l’accident, l’état de Kévin. Quand je suis rentré de vacances, avec Mamade (Niang, havrais lui aussi), on est partis direct pour aller le voir à l’hôpital. Est-ce que nous, on a le droit de faire la gueule parce qu’on est remplaçant, alors que lui il ne pourra certainement plus rejouer au foot ? Il n’y a que la santé qui compte. Après, que j’aie 1 dans L’Équipe ou 6, je m’en fiche. »