Avec 16 points de retard – et un match en moins – par rapport à une formation de Lille qui est en pleine forme, l’Olympique de Marseille n’a quasiment aucune chance d’accrocher le podium en fin de saison, alors qu’il lui reste neuf matchs à jouer. Même s’il demeure l’espoir de remporter la Coupe de la Ligue face à Lyon prochainement, un tel succès semble plus destiné à sauver la saison, qu’a en faire un exercice réussi. Mis à l’écart depuis sa brouille avec Didier Deschamps au moment de la première crise de résultat de l’OM cet automne, José Anigo est très silencieux ces derniers temps alors que le navire olympien est en train de couler. Le directeur sportif marseillais, qui avoue vivre très mal cette situation, se raccroche toutefois à l’idée qu’il pourra régler ses comptes avec Didier Deschamps à l’issue de la saison tout en prenant le soin de se dédouaner de toute responsabilité dans cet « enlisement ».
« C’est vrai que c’est une sacrée mise à l’écart, pour ne pas dire une mise au placard. Pas facile à vivre, forcément. Surtout quand on a l’impression de payer, mais pas pour son manque de compétence. Mais j’essaie de me contrôler, de me raisonner. Dans l’intérêt supérieur du club, j’ai accepté de m’éloigner du groupe pro, sans faire de bruit ni pleurer. Mais c’est sur que cela m’a vexé. C‘est une pénitence que je trouve injuste car personne n’est venu me dire que j’avais mal fait mon travail… C’est dur à vivre car je suis un peu pied et poings liés et j’ai assisté en spectateur à l’enlisement de cette équipe. Mais je n’en veux pas au président, qui a une situation assez compliqué à gérer. En fin de saison, on fera les bilans tous ensembles. J’ai hâte d’y être… », a lancé, dans France-Football, le dirigeant marseillais, qui ne peut visiblement plus attendre de pouvoir dire ses quatre vérités à Didier Deschamps.