Une semaine après la mort de son fils, abattu en pleine rue à Marseille, José Anigo s’est longuement confié dans l’Equipe, l’occasion pour le directeur sportif de l’Olympique de Marseille de vider son sac à un moment forcément terrible de sa vie. Le dirigeant phocéen est évidemment effondré de ce qui est arrivé à Adrien, son fils, mais il a du mal à digérer tout ce qui a été dit autour de ce fait-divers.
« Tous ces amalgames pourris entre l’OM et mon fils, je veux que ça s’arrête, ça me rend fou. J’en ai vraiment assez. Mon fils aimait le foot, il venait voir les matches mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l’OM. Ses soucis, je ne les ai jamais niés et j’ai fait le maximum pour le tirer de la rue, qui l’avait aspiré. Ce que je sais, c’est que c’était un magnifique petit. Hier, j’ai amené son fils au foot. Il joue à l’OM. J’ai beaucoup de mal à le regarder. Il ressemble tellement à son père. Je vais essayer d’être meilleur avec lui. Avec mon fils, j’ai dû manquer une étape. Je m’en veux, explique José Anigo, qui est également revenu sur les perquisitions intervenues en début d’année au siège de l’OM pour une affaire où son nom avait été cité. Je vous avais dit que l’enquête qui avait été ouverte était la meilleure chose qui pouvait m’arriver car elle prouverait que je n’ai jamais rien fait de mal. Tous ceux qui m’ont sali à tort vont devoir assumer. Après, je sais bien ce que les gens s’imaginent. Ma morphologie et les traits de mon visage donnent de moi une mauvaise image. Mais je ne suis pas celui que l’on décrit trop souvent et je voudrais être perçu comme je suis. Je ne suis ni un délinquant, ni un voyou, ni un voleur. »
Et s’il a évidemment porté plainte contre X pour assassinat, José Anigo a également annoncé, toujours dans les colonnes du quotidien sportif, qu’il avait décidé d’attaquer Canal + et les auteurs des Guignols. « On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort », a justifié le directeur sportif de l’OM, qui précise qu’il allait rapidement reprendre son travail.