Que ce soit à Marseille, Bordeaux, Saint-Etienne ou bien encore Monaco, on ne se bousculait pas dans les tribunes des stades de Ligue 1 ce week-end à l'occasion de la 7e journée de Ligue 1. Et cela inquiète forcément la Ligue de Football Professionnel, laquelle s'attendait à une belle hausse après l'Euro 2016, et la montée en Ligue 1 de villes ayant des stades bien dimensionnés. Mais au final, la chute est là, avec un taux de remplissage moyen désormais proche de seulement 60%.
Et sur Le Monde, Jean-Pascal Gayant, professeur universitaire spécialisé dans l'économie du sport, explique que la LFP ne doit pas se tromper dans son analyse de cette dégradation, car les spectateurs pourraient continuer à déserter les stades de notre championnat. « Que se passe-t-il en Ligue 1 ? Est-ce la conséquence des attentats ? Est-ce la conséquence de l’accroissement du prix des abonnements et des billets d’entrée ? Est-ce une désaffection imputable à une piètre qualité du spectacle ? L’intérêt pour la ligue a-t-il atteint un pic la saison dernière ? La concurrence des retransmissions télévisées, dont la qualité est continuellement accrue, nuit-elle au spectacle vivant ? Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais force est de constater que l’actuelle saison de Ligue 1 ne fait pas recette dans les stades. Construire ou rénover des stades ne suffit pas. La qualité du contenu demeure le facteur essentiel de l’attractivité. Le positionnement judicieux et la régularité des horaires des matchs, la proximité des zones de population, l’accessibilité des stades, la convivialité des lieux, le respect de la fidélité des spectateurs,… sont des éléments qui déterminent de manière décisive les affluences dans les stades. Le « cochon de payant » ne supporte rien de plus mal que le sentiment de n’être qu’un « cochon de payant », écrit Jean-Pascal Gayant, conscient que ce sujet est épineux.